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numents élevés à la gloire des peintres, des sculpteurs,
des artistes de tous les genres, et M. Thomas, dont les
talents ne servirent qu'à faire ressortir les vertus, dont
les écrits ne respirent que l'amour du bien et de la vé-
rité ; qui ne se contenta pas d'être éloquent dans ses
ouvrages5 qui fut exemplaire dans ses mœurs; M. Tho-
mas, qui termina sa carrière en donnant les plus édi-
fiantes preuves de son attachement à la religion ; mort
non dans le palais, mais au château d'Oullins : inhumé
dans l'église du même lieu, n'aurait pas eu droit au tom-
beau qu'un prélat illustre , son confrère et son ami, a
voulu lui consacrer ! àh ! Monsieur, si nos grands écri-
vains eussent mérité, eussent obtenu , comme le sublime
auteur de l'Eloge de Marc-Aurèle,        les honneurs qu'on
a rendus à sa mémoire, je me trompe, ou la religion au-
rait moins de pertes à déplorer, moins de larmes à ré-
pandre sur la désertion de ses autels.
   « A la première nouvelle du monument que M. l'ar-
chevêque destinait aux mânes de l'auteur célèbre, de
l'homme vertueux qui venait de mourir entre ses bras ,
on applaudit avec transport à son projet. Depuis que
le monument est posé, on n'a pu le voir sans éprouver
l'émotion la plus attendrissante , sans admirer la noble
simplicité de l'inscription, sans s'écrier que jamais hom-
mage ne fut plus légitime, sans se retracer les rapports
qui devaient rendre chers l'un à l'autre deux hommes
dont les noms, gravés sur le même marbre , sont faits
pour aller ensemble à la postérité.
   « Eh bien ! ne voilà-t-il pas qu'au milieu de ce con-
cert d'applaudissements et de louanges, le sieur de La
Place élève la voix pour censurer ce que tout le monde
approuve ? Ne voilà-t-il pas qu'il nous parle d'un ren-