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446 à la fuite es pays de Bresse. Et par ce moyen prist fin ceste esmotion populaire, laquelle comme tesmoigne maislre Sym- phorien Champier (1) fust puis conuertie en commun pro- uerbe soubs le mot de la sédition de Lyon, pour une esleua- tion de peuple. Venant maintenant au Chevau fou , comme disent les Lyonnois, de Campis escript que de ceste sédi- tion , le seul quartier du Bourg-Cbanin et du pont du Rhosne furent exempts, s'estantz contenus en leur deuoir par le maistre des ports et ses gardes qui faisoyent lors leur prin- cipale garde à la porte du pont du Rhosne ; et par l'abbé d'Aisney leur seigneur haut iusticier qui s'estoit fortifié dans son abbaye de bon nombre d'arbalestriers et autres selon le temps armez de iavelines, allebardes et pertuysanes contre ceste trouppe mutine. Or après Vesmolion appaisee, les ha- bitants desdits quartiers admonestez par l'abbé d'Aisnay (sic) leur seigneur, de rendre grâces à Dieu de la grâce qu'il leur a voit faict, les inspirant de ne point prester l'oreille à ces mutins qui les auoyent voulu attirer à estre participants de leurs folies, obtindrent de l'archeuesque de Lyon de faire bénir vne chapelle qui est ioignant la porte du pont du Rhosne, sous le vocable du S. Esprit (2), et y dressarent une confrairie du S. Esprit qui s'y assemble tous les ans par les festes de la Pentecoste auec toutes sortes de resiouissances, par ce que ce fut en ce temps là que la sédition aduint, et qu'ils en furent garantiz par l'inspiration du benoist S. Esprit. «le pilori qui lors estoit sus le pont de Saône....» Paradin , llist. de Lyon, page 255. (.1) Voyez la relation que Symphorien Champier a publiée sous le nom de Morien Pierchan de la Rebeine de 1529. Voyez aussi les Grands Cordeliers de Lyon , par M. l'abbé Pavy , pages 74 et suiv. (2) Voyez sur cette chapelle YItinerarium de Golnitz, page 316, édi- tion de 1631, et YAlmanach de Lyon de 1755, page 37. On ne fait pas mention dans cet Almanach de la confrérie du saint Esprit, qui très-probablement n'existait plus depuis long-temps. A l'égard de la chapelle, M. Delandine nous apprend qu'elle fut démolie vers l'an 1765. Cal. desMM. , tome ni, page 187.