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    A l'exposition des produits de l'industrie française en 1819 , M. Raymond
 reçut, sur la proposition du jury, une médaille d'or et la décoration de la
 Légion-d'Honneur comme récompense de ses belles découvertes dans la tein-
 ture des soies (1). Déjà la Société des Amis du Commerce et des Arts de Lyon
 et la Société d'Encouragement pour l'industrie nationale lui avaient décerné
 des médailles d'or dans le même but.
    Entièrement retiré des affaires depuis plusieurs années, M. Raymond vi-
 vait en sage dans sa campagne des Itioux, qu'il avait ornée avec goût et
 en ami éclairé des arts.
    Dans ces derniers temps, il recueillit les souvenirs de ses premières étu-
des , de sa participation aux progrès de la science, de ses relations avec
les savants, les artistes et d'autres personnages distingués ; et ces souvenirs,
il les a publiés en 1856 , sous le titre de Souvenirs d'un oisif, en deux vo-
lumes in-8°. Les détails en sont attachants, et la narration rappelle souvent
avec bonheur le style des Confessions de Rousseau, que M. Raymond paraît
avoir voulu imiter. Il a publié aussi en 1835, en un volume in-8°, un Essai
sur le Jeu considère sous le rapport de la morale et du droit naturel.
   Ces deux productions témoignent de plus en plus que M. Raymond fut
à la fois un homme de bien, d'un commerce agréable et facile, et un savant
dont la longue carrière fut utilement et complètement remplie. Nous aimons
à penser que les nombreux services qu'il a rendus à la science et à l'indus-
trie sauveront de l'oubli sa mémoire justement honorée.

                                                      DELACROIX,
                               Coirespondant de l'Institut, membre du conseil général
                                             du département.

nant les procédés inventés par son père pour la teinture de la soie, mais il a su encore extraire
des Qeurs-da SAFRAïflUM ( c a r t b a m e ) une matière rouge plus pure et plus riche crue celle que
l'on obtenait avant lui. Il a augmenté dans la proportion de i5 à a5 l'effet de cette substance
exotique. Il a porté à la perfection le procédé de préparation de la cochenille , et a substitué
au )us de citron un acide qui est un des produits de notre sol. (Rapport du Jury central sur
les produits de l'industrie française, exposition de r8a3, page i 5 o ) .
  ( 0 Le rapport du jury est conçu dans ces termes : « .... Pour les éminents services rendus
« par M. Raymond à la teinture des soies à Lyon. Il n'y a qu'une voix sur les obligations qu'on
ce lui a dans cette ville. Il est aussi inventeur d'un bleu qui porte son nom. Le BLEU-RAY-
« MQND, en supprimant la dépense de l'indigo , donne une couleur solide et de la plus grande
a beauté, avec des teintes nouvelles. » ( Rapport du Jury central sur les produits de l'in-
dustrie française , exposition de x8ia, page 36" I ) .