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395 teurs à l'Ecole polytechnique que l'on créa alors. M. Ray- mond connut dans cet établissement la plupart des savants qui habitaient Paris. Il nomme entr'autres Chaptal, Ber- tholet, Vauquelin , Monge, Guyton de Morveau , La- grange, Chaussier. Il parle de ces grands hommes et des occasions qu'il avait de converser avec eux; il cite plu- sieurs anecdotes sur leur vie ou sur leur caractère, mais c est toujours avec le ton de modestie qui le caractérise, en s'étonnant même quJils pussent s'apercevoir de lui. La mort de son p è r e , dont il héritait d'une faible somme, lui fit quitter l'Ecole polytechnique. 11 retourna dans son pays. 11 y fut d'abord nommé professeur à l'école centrale du déparlement de VArdèche, puis, un an après, professeur à l'école spéciale de Lyon. « J e me rendis à Lyon pour me concerter avec les autorités, afin d'organiser l'école de chimie. Le préfet et le maire me montrèrent les meilleures dispositions pour accélérer ce moment; mais ce chaleureux zèle ne produisit aucun ré- sultat. Fendant plus de deux ans, le professeur fut régu- lièrement payé de son traitement sans avoir pu obtenir, malgré ses pressantes et continuelles sollicitations, d'être installé, faute d'un local pour le placement de son école. « La chaire, que j'étais appelé à occuper, exigeait une entière connaissance des arts chimiques ; je retournai à Paris , pour m'y livrer exclusivement à cette étude. » Le comte d'Herbouville et le comte Fay de Satkonnay, furent placés à la tête de l'administration départementale et municipale de Lyon. Les écoles d e s t r u c t i o n publique furent créées sous leurs auspices et M. Raymond revint prendre possession de sa chaire qu'il a occupée pendant dix-huit années avec tant de zèle. Durant son professo-