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teurs à l'Ecole polytechnique que l'on créa alors. M. Ray-
mond connut dans cet établissement la plupart des savants
qui habitaient Paris. Il nomme entr'autres Chaptal, Ber-
tholet, Vauquelin , Monge, Guyton de Morveau , La-
grange, Chaussier. Il parle de ces grands hommes et des
occasions qu'il avait de converser avec eux; il cite plu-
sieurs anecdotes sur leur vie ou sur leur caractère, mais
c est toujours avec le ton de modestie qui le caractérise, en
s'étonnant même quJils pussent s'apercevoir de lui.
   La mort de son p è r e , dont il héritait d'une faible
somme, lui fit quitter l'Ecole polytechnique. 11 retourna
dans son pays. 11 y fut d'abord nommé professeur à
l'école centrale du déparlement de VArdèche, puis, un
an après, professeur à l'école spéciale de Lyon. « J e me
rendis à Lyon pour me concerter avec les autorités, afin
d'organiser l'école de chimie. Le préfet et le maire me
montrèrent les meilleures dispositions pour accélérer ce
moment; mais ce chaleureux zèle ne produisit aucun ré-
sultat. Fendant plus de deux ans, le professeur fut régu-
lièrement payé de son traitement sans avoir pu obtenir,
malgré ses pressantes et continuelles sollicitations, d'être
installé, faute d'un local pour le placement de son
école.
    « La chaire, que j'étais appelé à occuper, exigeait une
 entière connaissance des arts chimiques ; je retournai à
 Paris , pour m'y livrer exclusivement à cette étude. »
    Le comte d'Herbouville et le comte Fay de Satkonnay,
furent placés à la tête de l'administration départementale
 et municipale de Lyon. Les écoles d e s t r u c t i o n publique
 furent créées sous leurs auspices et M. Raymond revint
 prendre possession de sa chaire qu'il a occupée pendant
 dix-huit années avec tant de zèle. Durant son professo-