Revue du Lyonnais » série 1 - n°5 ( 1837 ) » pp.384

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médicale fournissant d'irrécusables témoignages de sa pro-
fonde érudition et de son amour pour là science.

  Voici les paroles dont M. Levrat aîné a salué, pour la
dernière fois , son ami. Cet adieu fait sur une tombe a trouvé
du retentissement dans l'opinion publique :
                                             Léon BOITE t.

    « Encore au milieu d'une brillante carrière, occupé de
travaux utiles à l'art de guérir, comme à la prospérité
de son pays , le docteur Ozanam descend dans la tombe !...
    Ainsi, rien ne peut l'arrêter dans ses impénétrables
décrets, cette impitoyable mort; ni la vigeur de l'âge, ni
la force du tempérament , ni la prudence que dicte la
sagesse ne peuvent en amortir les coups
   Le docteur Ozanam a vécu beaucoup par ]es travaux
nombreux qu'il a publiés, par les services qu'il a rendus à
la science qu'il cultivait avec ardeur, par tout le bien qu'il
a fait à ses semblables ; mais sa constitution lui faisait espé-
rer de longs jours.
    Auteur de plusieurs? ouvrages sur la science médicale,
sur l'histoire de Lyon, sur l'industrie, son nom était de-
venu européen.
   Le zèle, le courage, l'intelligence qu'il déploya dans
une épidémie de fièvre typhoïde, alors qu'il habitait une
terre étrangère, lui valurent la décoration de l'ordre de
la Couronne-de-Fer.
    Revenu dans sa patrie, son mérite ne tarda pas d'être
apprécié; la réputation d'homme instruit dont il jouissait
à Milan l'accompagna parmi nous, et l'on sait s'il l'a jus-
tifiée !..,.
    Nommé, à la suite d'un concours, médecin de l'Hôtel-
Dieu de cette ville, il en remplit les fonctions avec cet