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322 de l'en blâmer ? On se souvient encore , sans doute, des pué- rilités qu'un feuilletoniste des Débats (1) écrivait bravement et sur le Rhône et sur le chemin de fer de Lyon à Saint-Etienne. Lequel des deux auteurs doit paraître le plus excusable ? Lyon dans son lustre (2) fut publié en 1656; l'auteur nous apprend qu'il n'écrivait qu'avec beaucoup de peine, et qu'il lui fallait reprendre une lettre et cinq et six fois (3). Il a donc bien raison de dire à son lecteur : « Juge par là de la diffi- culté que j'ai eue de venir à bout d'une centaine de pages (4). » Nous sommes étonnés d'un pareil aveu lorsque nous consi- dérons combien est médiocre, en définitive* le résultat de tous les efforts que faisait notre auteur. Son volume , assuré- ment, ne justifie pas les éloges que Charles Spon, son co-re- ligionnaire , lui adressait dans ce quatrain : Lugduni miranda stylo tam divite pangis Tantœ ut materiœ par videatur opas Vis minor ergo tuis debetur gloria chartis Quam qualem augustum hoc possidet emporium. « Tu déroules dans un style si riche les merveilles de « Lyon, que ton ouvrage semble égaler un aussi grand sujet. « Tes écrits méritent donc presque autant de gloire qu'en « a cet illustre marché. « Ce dernier mot est une allusion évidente à un passage de Strabon, où cet auteur dit que Lyon se distinguait par son commerce (5). Chappuzeau exprime en termes fort pompeux la remarque du géographe: « Lyon, dit-il* (1) Jules Janin. (2) A Lyon , chez Scipion Jasserme , aux dépens de l'auteur, etin-4°. Le litre de cet ouvrage a été défiguré par plusieurs bibliographes, et notam- ment par Barbier, qui s'est trompé aussi en écrivant Chappuzeau par un seul p. (5) Avertissement. (4) Le volume en a XXIV et 112. (5) Geogr., liv. IV, c. 3.