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317 Nous voudrions pouvoir encore citer la Prière d'un Enfant pour son père en voyage. Voici celle d'un Enfant à la campagne. L'auteur , après Lamartine, a su chanter le même sujet, et nous intéresser sans être plagiaire. Ces bois, ces prés, cette verdure , C'est toi, mon Dieu, qui les as faits ; Nous t'adorons dans tes bienfaits , Dieu créateur de la nature. L'oiseau qui, sortant de son nid , Autour de nous gazouille et vole , Il est l'œuvre de ta parole , Pour nos plaisirs tu le fis. Oui, c'est Ion regard qui féconde Les prés et qui les fait fleurir ; C'est aussi lui qui fait mûrir Le blé dont notre champ abonde. Ces Heurs écloses du matin , Et dont je tresse une couronne, C'est loi, mon Dieu, qui nous les donne, Elles s'échappent de ta main. Ta main a fixé chaque étoile Qui brille et scintille à nos yeux , Lorsque la nuit vient sur les cieux Se répandre comme un grand voile. Aux jours pesants de la chaleur, Quand j'entends gronder le tonnerre, Mon Dieu , je te crois en colère , Je me signe , et je n'ai plus peur. Dans ces lieux pleins de ta puissance Tout parle de ta majesté ; Mais, Seigneur, je crois ta bonté Plus grande encor que ta puissance. Ecoutez maintenant ce que la mère dit à des Enfants pen