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281 avons accordé aussi à leurs successeurs ce même pouvoir. De plus , nous avons fait exécuter les décrets des anciens rois de France, afin que, suivant ce qu'ils ont eux-mêmes statué, ces abbés possèdent à perpétuité et sans obstacles les pièces qui leur donnent le droit d'agrandir ce lieu, en tout ce qu'ils possèdent maintenant, ou qu'ils pourront désormais acquérir, avec le secours de Dieu. » On aime à voir ces relations intimes , toutes pacifiques et littéraires, entre le plus grand prince d'alors et un respecta- ble pontife. La leltre de Leidrade a été pour les historiens de notre ville un sujet d'excellentes remarques , surtout pour le P. Colonia et pour Clerjon ; elle est, en effet, une de nos piè- ces les plus importantes. Il en existe à la Bibliothèque de -Lyon une copie manuscrite , datée du 18 octobre 1447; Cata- logue Delandine, n. 1250. Elle diffère en beaucoup de points essentiels de la version publiée par Baluze, à la suite des OEuvres d'Agobard; elle est plus longue aussi, et, dans un cer- tain nombre de passages, aide grandement à l'intelligence par- faite de la version imprimée, qui est bien un peu fautive. Espérons que cette pièce manuscrite sortira enfin des ténè- bres avec tant d'autres richesses enfouies dans les biblio- thèques de France , et notamment dans celle de Lyon. F. Z. COLLOMBET.