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272 question que sous M. Besson , ancien curé, aujourd'hui évo- que de Metz et ordonnateur des immenses et somptueux travaux exécutés dans cette basilique depuis 1823. C'est en mémoire de celui qui a présidé à ce grand œuvre que ses armes ont été placées au centre des colossales boiseries qui lambrissent le chœur. Comme à l'église primatiale, il n'existe pas de jeu d'orgues à , Saint-Nizier, et par conséquent point de tribune faite pour en recevoir la montre. Ainsi qu'à Saint-Jean, deux croix processionnales se dressent derrière l'autel majeur, et rappellent le, Calvaire par leur position aux deux côtés de la grande croix du tabernacle. Le chevet de l'église est, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, d'une intention agréable. Tout le monument, terminé par Un comble à peine senti et invisible du dehors, caché d'ailleurs par une frise évidée à jour , d'un motif très-élégant, formant appui de galerie , est conlrebuté par des contreforts à base engagée, d'un ton ferme et svelte tout à la fois. Une longue rangée de boutiques occupées par des marchands de viande de boucherie et de volailles règne autour du chevet et sur le flanc septentrionnal. Les vendeurs, chassés du temple, se sont réfugiés autour. L'aspect du monument perd par cet entourage quelque chose de sa grâce et de sa majesté ; mais , en revanche, la fabrique y trouve d'amples revenus. Le flanc méridional de l'église est noyé dans des maisons, une cour et une allée de traverse qui mène au presbytère , bâti avec trop de somptuosité pour appartenir à une basilique inachevée. On ne saurait dire que les diverses parties de l'église de St-Nizier sont harmonieusement groupées, car ce monument est encore incomplet. Sa façade n'a qu'une faible portion de sa base, qui soit contemporaine de l'érection du temple ; Phili- bert De l'Orme a commencé le reste dans le goût correct, mais peu châtié de la renaissance. Cette soudure si intem- pestive d'un grand artiste mérite d'être conservée comme une date, et un document attestant que le XVIe siècle a passé