Revue du Lyonnais » série 1 - n°5 ( 1837 ) » pp.262

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à les abandonner parce qu'ils ont vu leurs bienfaits dévorés
par la paresse et l'incurie. Ici, la Caisse des Artisans dissipe
toutes les craintes et tous les inconvénients. Le bienfaiteur
versera à la caisse, au crédit de son protégé, pour qu'il en
jouisse dans le temps de la vieillesse et des infirmités.Voilà les
avantages principaux de cette Caisse; examinons maintenant
les avantages accessoires, les difficultés et les moyens de
son exploitation.
   Tout établissement ne peut dans son principe être porté à
sa perfection , quelque sûre qu'en soit la théorie : il faut du
temps pour la faire juger. Formons-le d'abord pour un but
déterminé, l'expérience nous apprendra l'extension qu'on
pourra lui donner et les modifications dont il est susceptible.

          EXPLOITATION DE LA CAISSE.

                           VERSEMENTS.

    Les manufacturiers d'étoffes en soie et tous autres que la
 Chambre du Commerce jugera convenable d'y assujettir , se-
 ront contraints à faire ce versement qui aura lieu par 12e de
 mois en mois. Aux moyens des livrets, tous les ouvriers
.seraient facilement connus; d'ailleurs l'obligation porterait
 sur les maîtres ou chefs d'ateliers.

                       EMPLOIS DES FONDS.
   Les fonds seraient faits valoir sur la place de Lyon seule-
ment , en escomptant le papier du commerce revêtu de trois
bonnes signatures. On a évalué l'intérêt à 5 p. °jo ; souvent
il sera au dessus et jamais au dessous.

                          COMPTABILITÉ.
   La comptabilité serait tenue par série A.. B,. C . D.. etc.
 chaque année après la levée des frais d'exploitation , le divi-
 dende serait établi et couché au crédit des actionnaires.