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sible que le nom d'Arar (Saône) (1) vienne d'Anes et celui de
Rhodanum (Rhône) de Rhodane. On pourra m'observer, il
est vrai, que le mot Rhodanum dérive peut-être du grec et
que pas, racine de ce mot, jsewiânt dire, dans la langue grec-
que , je coule impétueux, je passe à travers* Dmum ..poc
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patio k4raver*-la viM». Nous laisserons à de plus savants le
soin d'établir la différence qu'il y a entre les langues grecque,
celtique et tudesque, mais, autant qu'il nous est permis de le
penser ^ dans l'intérêt de notre système , les langues grecque,
celtique et tudesque ont une seule et même origine, surtout
les deux premières. Les faibles débris qu'on a conservés de
(l)PoIybe, historien grec, parle du passage d'Annibal au confluent du Rhône,
el d'une rivière qu'jl appelle Seora.
Jules-César et tous les autres historiens latins, jusqu'à Ammien Marcellin,
donnent à la Saône le nom d'Arar.
Ammien-Marcellin , au 4 e siècle , la nomme Saucona; Grégoire de Tours,
au 6 e siècle , Sangona.
Au 9 e siècle, Adon, évêque de Vienne , la nomme Saona.
Enfin elle est nommée Arar par Thégan et par Nitliard, contemporains de
Louis-le-Débonnaire ; Sagona, par Louis-le-Débonnaire lui-même, dans une
charte de l'an 815 en faveur des religieux de l'He-Barbe, par laquelle il
leur accorde la faculté d'avoir trois barques à leur service pour naviguer sur
la Saône , le Rhône et le Doubs : « Ut licentium haberent ad eorum supplen-
das nécessitâtes omni tempore très naves per Sagonam, Rhodanum et Dubim
negotiandi gratia dirigere. »
En 865, Lothaire , roi de Lorraine (Lolharingia)'et petit-fils de Louis-le-
Débonnaire , fait une donation au monastère de Sajjjt-Pierre : « Situm inter
Ararim et Rhodanum in burgo Lugdunensi. » ,ï:
En 892 , Louis, roi de Provence, dans un diplôme relatif aux possessions
de l'église de Lyon et à l'abbaye de Saint-Martin-d'Ainay, donne encore le
nom d'Arar à la Saône: «Cis Ararim vero abbatiam Sancti-Martini quœ Atha-
nacus vocatur. »
Nous pourrions faire encore d'autres citations, mais celles-là suffisent pour