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                          iJarietf.


    DANTE ALIGHIERI. —JEAN DE ROCHETAILLÉE.



                    Origine d'une fable de La Fontaine.


   Les philologues ont écrit de longs et utiles commentaires
sur les fables de La Fontaine, mais beaucoup de choses leur
ont échappé, et il devait en être ainsi. Notre merveilleux
conteur, qui avait fureté dans maints ouvrages facétieux et
grivois, s'est emparé, avec l'instinct pénétrant du génie, et s'est
enrichi d'une foule d'anecdotes, d'un grand nombre de pein-
tures dispersées çà et là. Malgré son habileté, il a eu souvent
bien de la peine à égaler ses modèles, et j'indiquerai surtout
le récit de Perrette et le Pot au lait, qui me paraît supérieur
dans la prose naïve et simple de Bonaventure des Periers ;
j'indiquerai encore la fable du Geai paré des plumes du Paon,
laquelle a beaucoup plus de causticité et de charme dans la
bouche d'un frère cordelier que dans les vers du poète. Un
 écrivain dauphinois, Innocent Gentillet, qui vivait au XYIe
siècle, et Paradin, en son Histoire de Lyon , nous donnent
une allégorie satirique dont Jean de Roche.taillée se servit à
Avignon , pour flageller le luxe et l'orgueil des prélats de la
cour papale. Eh bien! le petit discours du malin cordelier
l'emporte de beaucoup sur la fable de La Fontaine. Ce dis-?