page suivante »
184 haltes ne sont point assez ménagées, et le style n'a pas toute la pureté désirable. A tout prendre néanmoins, c'est une œuvre conscencieuse et digne d'estime. M. Bernard a jeté à la fin du second volume un appendice biographique etbiblio- graphique, où il y a deux ou trois articles neufs et curieux, comma celui du Sléphanois Chapelon, auteur de poésies patoises, au XYIIe siècle, et celui de La Mure , que nous re- produisons presque en entier. Les autres généralement sont dépourvus d'exactitnde , et n'ont pas l'étendue convenable ; il fallait, en outre, mêler aux événements historiques les hommes de littérature et les présenter avec le cortège de leur siècle. On doit de la reconnaissance à M. Bernard pour avoir dé- couvert plusieurs volumes manuscrits de La-Mure, qui étaient ensevelis dans la bibliothèque de la ville d'Auxerre. Voici com- ment il nous raconte sa décou verte. « Laurent Pianelli de la Yalette, né en 1644, mort en 1718 trésorier de France, président du bureau des finances, et l'un des premiers membres de l'Académie de Lyon , dont les séances se tinrent dans son cabinet, s'occupa de rassembler les documents qu'il put se procurer concernant nos trois pro- vinces : Lyonnais, Forez et Beaujolais. Il acheta probable- ment des héritiers de de La Mure la plupart de ses manus- crits; mais les trois volumes, que j'ai désignés sous le titre de Documents lui furent donnés par de La Mure de Bieuavan, neveu de l'auteur, comme l'atteste une note signée Laualette, qu'on lit sur le premier feuillet de chacun ces volumes. Nous ne savons si d'autres personnes héritèrent d'une part des livres de la succession de Laurent, mais ceux que nous avons retrouvés étaient venus à Pianelli de la Valette, un de ses descendants, qui habitait le château de Maubec, près de Sens. A l'époque de la Révolution, Pianelli émigra et ses li- vres furent transférés à Auxerre, chef-lieu du département de l'Yonne, par les soins du P. Laire, alors bibliothécaire de cette ville ; mais une dernière vicissitude faillit anéantir