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132 ment de Trévoux), le Beaujolais jusqu'à Tramaye en Maçon- nais, le Roannais, ainsi que le Haut et bas Forests. Après l'abolition des missi dominici, institués par Karl-le- Magne, lesquels répondaient, à ce que nous croyons, au Judices deputati, ou juges députés des rois Bourguignons de la première race, les Comtes du Lyonnais réunis à ceux des Comtes voisins dépendant du même monarque furent ordinairement soumis , d'abord militairement, puis aussi ad- •ministrativement à l'autorité supérieure des Marchions (Mar- kiones) ou gardiens des frontières de l'État, lesquels prenaient pompeusement le titre de (Dux) Duc, soit qu'ils eussent commandé en chef les troupes du pays, soit qu'il fussent élevés à cette haute dignité de l'état par la faveur des rois. Tels furent Gérard, dit de Rossillon (a° 851), Boson (a° 875), qui devint ensuite roi de Provence, Hugues (a° 911-926), qui fut roi d'Italie , et enfin (a° 943) Hugues, comte de Bresse et Marchion, cousin germain du roi Conrad et son principal lieutenant dans la Cis-jurane. Les Comtes réunissaient à l'autorité militaire et administra- tive supérieure la haute police judiciaire, et représentaient la personne du souverain dans leur territoire respectif. Vu l'étendue du Lyonnais, le Comte de cette province avait sous lui un Vicomte (Vice-Cornes) qui le suppléait au besoin dans toutes ses fonctions. Le territoire du Comitat lyonnais , ainsi que la plupart des Comitats du Royaume de Bourgogne Jurane était divisé, au X° siècle, en un certain nombre d'arrondissements administratifs qui sont désignés dans les actes latins par le mot générique de Tractus, Ageroa Vicaria, qui correspondent au nom plu* moderne de Viguerie. Les anciens documents de l'époque nous ont conservé les noms d'une vingtaine de ces Arrondissements ou Vigueries. Mais leur situation respective est mal aisée à déterminer à cause de l'altération apportée par les copistes et le temps dans les