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    Après avoir établi la majesté de la critique et dans l'in-
 térêt de l'art et dans celui de l'artiste, après avoir exposé
 toutes les difficultés qui entourent l'écrivain et toutes les qua-
 lités que réclame la mission de juge impartial, M. Alphonse
 Dupasquier conclut que la critique d'amateur est !a seule con-
 venable , la seule utile, la seule possible. Plus d'une raison
milite en sa faveur. Les rivalités de talent et d'école , les
influences de coterie, les préjugés d'ateliers , seront toujours
 autant d'obstacles pour que la plume du critique soit bien
 tenue par la main habituée à manier le pinceau.
    Tout cela a été judicieusement déduit. 11 y a de l'esprit
 et de l'érudition dans cette préface, où l'auteur fait sa profes-
 sion de foi, et avoue qu'il cherche dans une œuvre plutôt ses
 qualités que ses défauts.
    Nous ne connaissons encore que la première partie de
l'Art à Lyon , et déjà même les feuilletons du Courrier
nous avaient initié à la plupart des jugements qui s'y trou-
vent formulés avec autant d'optimisme que de bon goût.
M. Alphonse Dupasquier réhabilite de tout son pouvoir notre
cité aux yeux du monde intellectuel et artistique. Il rend
hommage à notre commerce, et il fait en cela acte de justice,
en lui accordant les honneurs de la fondation d'une société qui
peut amener les plus heureux résultats et jeter sur notre ville,
si positive jusqu'ici, un reflet tout nouveau pour e l l e , un
reflet d'art et de poésie. Il nous donne la statistique de nos
artistes, fruit glorieux de notre école lyonnaise, et il aborde
notre Exposition avec deux de ses plus beaux noms. Fla'ndrin
etBonnefond. Deux lithographies, assez malheureuses d'exé-
cution, représentant le Vœu à la Madone et le Dante el Virgile,
accompagnent le texte de cetle livraison, remarquable à la
fois par le style et le résultat typographique.

                                            Léon BoixEL.