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.— 99 — aix sappin pour racoustrer la vieille table qui est audit greffe » et se chargera enfin de toutes autres petites réparations moyennant la somme totale de 520 écus d'or soleil. Les travaux de « painctures » exécutés par Jehan Perris- sin se montèrent à 18 écus sol. Le contrepointier Ennemond Delamare, qui fut chargé de recouvrir de drap vert les sièges et tables de la grande salle de l'audience, celles du parquet des gens du roy, de la tournelle, du bureau des greffiers et autres, ainsi que de « tapisser les dictes salles et chambres de Messieurs des Grands Jours», demanda 37 écus sol. Jérôme Durand, maître peintre verrier, reçut commande pour la grande salle de cinq grands fenes- trages avec « à chacun un H couronné, et les deux près le siège, en chacun d'eulx un escusson de France et de Navarre, plus les trois petites fenestres sur le cloistre, le tout de bonne vitre en forme de losanges », ce qui coûta 46 écus sol. Mentionnons encore 90 écus au maître serrurier Estienne Billet, 30 écus au menuisier Anthoine Villette, 100 écus au marchand An- thoine Charrier qui fournit les draps et tapis, 8 écus à Georges Rodrigues pour six chaises destinées au logis de Forget, 29 écus au marchand Fran- çois Verdier, pour les rideaux de la grande salle, 17 écus au vitrier Lancelot Bonardet pour réparations aux vitrages, et enfin 320 écus à divers maçons, manœuvres et charpentiers pour fournitures diverses. L'énumération de ces dépenses montre avec quelle sage économie la municipalité avait pourvu aux frais indispensables de cette installation. Tout étant enfin terminé, la cour se mit en route par le Bourbonnais et son arrivée fut annoncée pour le 14 août. Claude Sève, bourgeois de Lyon, fut délégué pour lui faire la conduite et il la rejoignit au delà de Moulins. Les membres du présidial et de la sénéchaussée allèrent à son devant jus- qu'à l'Arbresle, ayant à leur tête Messire Balthazar de Villars T, seigneur de Laval et du Bosquet, conseiller du roi en son conseil d'Etat, leur président. La harangue de bienvenue que prononça ce grand magistrat demeure un des plus remarquables exemples de l'éloquence ampoulée et emphatique de ce temps, qui ne reculait ni devant l'énormité des images, ni devant l'excès de la louange3 : 1. V. l'abbé Pernetti, Recherches pour servir à l'histoire de Lyon, ou les Lyonnois dignes de mémoire ; Lyon, chez les frères Duplain, 1767, tome I, p. 443. a. Arch. nationales, U 753, f°ioi, et Mss de la Bibliothèque de Lyon, fonds général, n° 1447 (Catalo- gue Molinier et Desvernay).