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On trouva dans ses papiers un traité complet du gothique rédigé avant
son voyage en Morée. Cet artiste fut donc de bonne heure un érudit, mais
un érudit qui ne sut pas s'arrêter. Nous l'avons déjà dit : le plan de son
voyage sur la Morée était beaucoup trop vaste ; c'était un boulet qu'il s'était
mis aux pieds, et c'est aussi ce que l'on constatait après sa mort : « Ses
recherches sur l'archéologie de la Grèce étaient conçues sur des bases telle-
ment larges qu'avec une vie plus laborieuse que la sienne et avec plus de
moyens de recherches qu'il n'y en avait dans le département du Rhône, il
aurait eu de la peine à y suffire ».
Telle fut la destinée d'un homme évidemment bien doué, mais une
humeur bizarre, un caractère ombrageux, de la misanthropie étaient des
conditions détestables pour réussir. Avec cet esprit difficile, Vietty eut
pourtant des amis dévoués ; nous les avons nommés : ils ont échoué quand
ils voulaient l'aider, parce qu'il ne sut pas s'aider par lui-même *.
Gabriel VAUTHIER.
I . Pour ce qui concerne sa succession et l'histoire de ses papiers, nous ne pouvons que renvoyer
au travail de M. Léon Charvet.
Les notes qui figurent dans le dossier de Vietty, assez nombreuses, mais informes, ne sont que des
copies de passages d'auteurs anciens ou modernes. Il n'y a absolument rien à en tirer.