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sonde ». Millin *, qui vit la mosaïque en 1804, dans « la maison Cassaire
qui appartient aujourd'hui à M. Mine », écrit : « La chambre où est cette
mosaïque est ordinairement embarrassée par des tonneaux qui la dégra-
dent. Il faut espérer que le préfet du département obtiendra la permission
de l'enlever pour la placer au Musée ». Effectivement, le conseiller de
préfecture faisant fonction de préfet mandait, le 4 vendémiaire an XIV
(26 septembre 1805), à M. de Fay-Sathonay, maire de Lyon 2 : « Il existe
chez les demoiselles Minet, à la montée du Gourguillon, une pièce de
mosaïque qu'on m'assure être un monument curieux. Il paraît que cet
ouvrage... qui représente des figures et même des tableaux, pourrait être
placé avec avantage soit au musée de cette ville soit dans quelque autre
établissement public... Je vous donne cet avis, Monsieur, afin que vous en
tiriez le parti que réclament l'intérêt des arts et le bien de la ville ». Pour des
motifs que nous ignorons, la démarche n'eut aucun résultat. Les Petites
Affiches du 4 juin 1808 3 contiennent une offre de Vente qui se rapporte
certainement au clos Vendôme et à sa mosaïque : « Maison rue des Farges,
au dessus du Gourguillon, n° 128, avec cour, mosaïque, parterre, terrasses,
tonnelles, jardin, verger, pavillon... ». Cette annonce fait commencer 4 la rue
des Farges, qui prolonge le Gourguillon, un peu plus bas qu'aujourd'hui.
C'est également au n° 128 de la rue des « Farches » que Millin a vu notre
mosaïque 5. Cochard, dans l'Indicateur de 1808 et dans sa Description de
1817 6, la signale toujours en place.
      2. Plus efficace que la démarche préfectorale fut, heureusement, l'in-
tervention d'Artaud en 1819. « Affligé, dit-il 7, devoir une mutilation sem-
blable, nous engageâmes M. le baron Rambaud, maire de Lyon, à la faire

      1. Voyage dans les départemens du Midi de la France, 1807,1, p, 466. Millin arrive à Lyon le 10 mai 1804
 (ibid., p. 410 et suiv.).
      2. Arch. mnn., R2a.
      3. P. 2.
     4. A tort ; d'après les recensements annuels (Arch. mun,, série F 1 , années 1808 à 1811, Ouest, t. 2, 5e
section), le n° 128 appartenait à la montée du Gourguillon. Les maisons étaient alors numérotées par section
ou quartier.
      5. Pass. cité. Exactement : «... dans la vigne de la maison Cassaire... Elle est située rue des Farches, au
Gourguillon, n° Y 128 ». J'ignore ce que signifie cet Y.
     6. Pass. cités.
     7. 1835, p. 60.