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— 49 — teste pas cette fois de la rigoureuse exactitude de son dessin J ; nous allons fournir la preuve qu'il est sérieusement inexact ; nous allons trouver dans cette inexactitude certaine l'explication vraie des différences. Artaud en a imaginé pour le public une autre explication qui lui épargnait un aveu trop pénible pour son amour-propre. C'est Belloni lui-même qui dénonce l'infidélité de l'image. Il avait vu la mosaïque Cassaire à la montée du Gourguillon, lors de ses voyages pour l'enlèvement et la repose de la mosaïque Macors. Il se souvient, dit en substance sa lettre au maire plus haut citée 3, que tout un côté de la bordure était enterré dans le mur, tandis que la gravure de M. Artaud montrait cette bordure entière ; il se souvient qu'en outre plusieurs lacunes exis- taient dans diverses parties du pavé, comme dans le milieu du tableau et dans le centre (?) 3 de quelques rosaces ; que la mosaïque dont on lui propose la restauration, était en somme, plus dégradée que la mosaïque déjà restaurée par lui. Le témoignage de cette pièce inédite s'accorde si bien avec celui d'une seconde image 4 du pavement non restauré, qu'il garantit la ressemblance de celle-ci. C'est un dessin-aquarelle anonyme que j'ai en ma possession, provenant de la collection Grisard. Le dommage figuré y est sensiblement plus grave que dans la planche d'Artaud. Un trait oblique à peu près droit, au-delà duquel le dessinateur n'a pas même indiqué le ciment de support par la teinte rougeâtre dont il se sert ailleurs, coupe la mosaïque dans le haut, de sorte que l'angle gauche et presque tout le petit côté supérieur de la bordure manquent. Ce trait n'est autre chose que la limite de la maçonnerie dans laquelle, d'après Belloni, était enterré tout un côté de la bordure. Au-dessous, la surface nue, mais teintée, représente une lacune plus large et plus longue que la brèche d'Artaud. Elle intéresse non pas huit, mais douze panneaux. Trois, et non pas deux, manquent totale- ment : I, i ; II, i ; III, i ; six sont détruits à très peu de chose près : I, 2 ; i. Mais Cochard, Description historique de Lyon, 1817, p. 298, s'en porte garant : « (M. Artaud) l'a fait graver avec la plus grande exactitude ». Comp. Indicateur de Lyon, 1810, p. 12 : « M. Artaud grave dans ce moment (cette mosaïque)... avec beaucoup de soin et d'exactitude ». 2. Lettre du début d'août 1820 : « Depuis plusieurs années je connaissais le pavé antique en mosaïques représentant le combat de l'Amour et du dieu Pan, qui se trouvait à Lyon à la montée du Gourguillon... ; ... quoique j'aie vu cette mosaïque plusieurs fois pendant mon séjour à Lyon... *. 3. Belloni a écrit ceintre. La correction cintre n'aurait pas de sens. 4. Fig. 6. Rev. Lyon. 4