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— 53 — ingénieusement représentée par l'Hermathene. D'autres croient qu'on a voulu représenter le combat de l'amour honnête avec l'amour déréglé ». Montfaucon x ne s'occupe pas de trouver un sens allégorique à la scène ; mais il identifie avec justesse tous les personnages., un seul excepté : « Silvain en forme humaine est à l'extrémité, tenant d'une main une bran- che et étendant la droite vers un Herme qui est à l'autre extrémité... Entre l'Herme et le Silvain sont un Cupidon et le dieu Pan dans l'attitude de deux athlètes qui vont lutter ensemble ». Il y a une grande part de vérité, mais aussi des erreurs, dans l'exégèse de Millin 3. Spon, dit-il, n'a pas bien compris le sujet qui est très simple. « C'est une espèce de caricature des exercices gymnastiques. On y voit une Herme de Mercure, dieu de la palestre, et dont les images décoraient les gymnases. Auprès de cette Herme sont deux lutteurs. L'un est un génie ailé, sans doute Acratus ou Ampelus, compagnons assidus de Bacchus... Il lutte contre un vieux Silvain chévripède et cornu. Auprès est un homme grave vêtu du pallium, costume qui indique suffisamment Silène ; il fait l'office de gymna- siarque ou maître des exercices. Il étend la main droite pour exciter les combattants et tient la palme qu'il doit présenter au vainqueur ». Artaud intitule sa notice et sa planche : « Combat de l'Amour et du dieu Pan ? ; et c'est le titre donné à la mosaïque dans toutes les pièces du dossier des archives où on veut la désigner par le sujet du tableau principal, en particulier dans la lettre de Belloni 4 ; d'où il résulte clairement que Belloni et Artaud s'étaient trouvés d'accord pour définir ce sujet à l'époque de l'ablation et de la repose. Le début de la notice 5 nous laisserait croire qu'en 1835 Artaud n'avait pas changé d'opinion, j'entends le titre lui-même et le commentaire qui le suit immédiatement. Rien n'est plus fréquent, nous dit l'auteur, que les monuments antiques, peintures et reliefs, « où l'on 1. Ouv. cité, p. 374. 2. Voyage..., I, p. 466. 3. Traité entre le maire et Million André (6 déc. 1819) ; traité entre le maire et Belloni (34 janvier — i e r févirer 1831) ; comptes des marbriers Bernard et Jamey ; note de Belloni, 3g mai 1833 (Arch, mun., R J a). 4. Août 1830 (ibid.). 5. Artaud, 1835, p. 56 et suiv.