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ni l'endroit précis, il n'aurait pas eu besoin de s'en rapporter à ses souve-
nirs et il n'aurait pas défiguré le nom du propriétaire *.
      2. « C'est encore, continue Artaud 2, à M. le baron Rambaud, ancien
maire de Lyon, que l'on doit l'achat de ce pavé ». Il néglige modestement de
dire que la chose fut faite à son instigation, mais nous n'en douterions
point, même si le dossier des archives municipales 3 ne nous révélait qu'il y
eut un rôle. L'acquisition est en projet dès 1820, quelques mois après celle
de la mosaïque Cassaire. Le 22 septembre, Artaud informe Ëvesque,
adjoint au maire, que le propriétaire de la mosaïque de Sainte-Colombe,
M. Revel, fabricant, « rue Puits-Gaillot, à côté de M. Philippon, au 2e »,
demande un modèle de compromis ; il y serait stipulé que l'enlèvement
n'aurait lieu qu'après la Saint-Jean, par conséquent en 1821 ; que le pro-
priétaire s'engagerait à faire déblayer lui-même et à fournir, pendant toute
l'opération, les abris, planches ou toiles. Le 23, nouvelle lettre à Ëvesque
pour lui envoyer le devis estimatif des marbriers qui feraient l'enlèvement
et la repose. Mais les pourparlers n'aboutirent que l'année suivante. Le
30 mars 1821, entre le maire de Lyon, baron Rambaud, et Louis Revel, rue
de l'Enfant-qui-pisse, n° 11, propriétaire d'un domaine à Sainte-Colombe-
lès-Vienne, il est convenu que celui-ci cède, pour la somme de 1.500 francs,
la mosaïque située dans sa vigne et représentant le combat de l'Amour et du
dieu Pan ; le propriétaire fera déblayer lui-même ; si la mosaïque ne semble
pas en état d'être enlevée, restaurée et transportée au musée, question dont
le maire sera seul juge, la Ville ne payera que les frais du déblayage et du
remblayage, évalués à l'amiable ou par experts; si elle est jugée acceptable,
elle sera dès ce moment au compte et aux risques de la Ville. Selon le désir
déjà connu de Revel, l'enlèvement n'eut lieu qu'après la Saint-Jean.
      C'était l'époque où Belloni restaurait à Paris, dans ses ateliers, la mo-
saïque Cassaire. Quoiqu'en dise Comarmond S qui, nous l'avons vu, inter-
vertit le cas de cette mosaïque et celui de la mosaïque Michoud, la seconde

     1. Description, p. 686 : « Autant que nos souvenirs peuvent nous le rappeler, c'est en 1803, dans une
vigne appartenant à M. Micoud, qu'elle a été trouvée ».
     3. 1835, p. 63.
     3. Série R ! a.
     4. Description,.., p. 690.