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INTERMÉDIAIRE LYONNAIS LETTRE A M. VITAL DE VALOUS MEMBRE DE L.\ SOCIÉTÉ LITTERAIRE DE L Y O S Saint - Rambert-sur Loire, 8 novembre 1882. Monsieur et très honoré collègue, Dans le numéro de juillet 1882 de la Revue lyonnaise, vous posez cette question : Sur quel témoignage repose la narration d'une fête populaire qui, depuis 1594, se célébrait à Lyon, lejour de la mi-carême, et consistait à promener dans cette ville et à brûler ensuite sur la place Saint-Nizier, l'image d'une vieille en haillons, dite la Vieille Sorcière, en souvenir de la Ligue? Comme personne n'a encore répondu, permettez-moi de vous soumettre une explication possible. Aux temps les plus reculés de l'histoire, on trouve que les Egyptiens célébraient, en l'honneur de leur dieu Osiris, des fêtes fort populaires, qu'ils transmirent aux Phéniciens, puis aux Grecs et aux Romains, chez lesquels elles se solennisèrent davantage encore sous le nom de Bacchanales ou de Dionysiaques, Bacchus ou Acovuscoç représentant l'Osiris égyptien. Lorsque les Phéniciens, mêlés de Grecs, envahirent, vers le onzième siècle avant J.-C, nos contrées qui furent alors la Sègu-