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466                     LA R E V U E LYONNAISE
des dessins industriels. C'est, en effet, parle goût qui préside aux
dessins de ses façonnés, autant que par la richesse et la perfection
du tissage de ses étoffes de soie que la fabrique lyonnaise est
demeurée sans rivale dans cette branche de l'industrie, malgré de
vains essais de concurrence étrangère.
   On comprend dès lors l'intérêt qui s'attache au privilège que
toute création attribue à son auteur. Pourtant de longues années
se sont écoulées avant que le législateur ait songé à le protéger
contre les tentatives des contrefacteurs. Ce n'est, en effet, qu'en
1712 qu'un arrêt du Conseil consacra pour la première fois, ]a
perpétuité du droit de propriété des dessins de fabrique.
   Depuis cette époque, il est vrai, les divers gouvernements qui se
sont succédé en France se sont efforcés de prévenir ces repro-
ductions déloyales, et il serait trop long d'énumérer les nombreux
documents de législation qui régissent cette matière. Tous ces
monuments ont été analysés avec un remarquable talent d'expo-
sition par l'auteur, qui par sa qualité de Lyonnais aussi bien que
 par ses études spéciales, était admirablement préparé pour un tra-
 vail de cette nature. Nous n'hésitons donc pas à dire que cette
étude sera lue avec fruit et le plus grand intérêt, non seulement
par les commerçants et les industriels de notre ville, mais encore par
tous nos érudits,car il n'est aucun des éléments dont elle se compose
qui n'ait été emprunté aux meilleures sources de notre histoire.
                                                                  X.



        HISTOIRE DE LA PEINTURE ANGLAISE, par ERNEST CBESNBAO.
      — LES PROCÉDÉS DE LA GRAVURE, par A. DE LOSTALOT. —LA
      GRAVURE, par le vicomte HENRI DELABORDE. —Paris, A. Quantin,
      imprimeur-éditeur, 7, rue Saint-Benoît. — Prix ; broché, 3 francs; car-
      tonné, 4 francs.


   La « Bibliothèque de l'enseignement des beaux-arts » (A. Quan-
tin, éditeur) vient de s'augmenter de trois nouveaux volumes,
parmi lesquels l'Histoire de la peinture anglaise t par Ernest
Chesneau. Les récentes Exposions universelles nous ont révélé
coup sur coup l'existence et les progrès considérables de la peinture
en Angleterre. 11 importe donc aujourd'hui de connaître une école