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LES CHAMBRES DE MERVEILLES 453 CARCAVI ( P I E R R E DE) Pierre de Garcavi doit être rangé aussi parmi les archéologues distingués de Lyon du dix-septième siècle. Né à une époque encore iudéterminée, il mourut à Paris en 1684, après avoir rempli les charges de conseiller au Parlement de Toulouse, de conseiller au grand Conseil à Paris et de garde de la Bibliothèque du roi. Gar- cavi s'était livré à une profonde étude des antiquités et des mé- dailles et protégea Jacob Spon, qui lui dédia son premier ouvrage sur les antiquités de Lyon. Quoique éloigné de sa ville natale, Garcavi était resté en relations avec les savants de son pays, entre autres avec M. de Regnauld, le célèbre mathématicien. STRADA (JACQUES DE) Parmi les savants étrangers venus à Lyon, au seizième siècle, pour étudier ses monuments, il convient de comprendre aussi Jacques de Strada de Rosberg, né à Mantoue. « Il se fit, dit Moreri, de la réputation au seizième siècle par son habileté à dessiner des médailles anciennes. On garde dans la Bibliothèque impériale, à Vienne, dix volumes de dessins de médailles, tant grecques que latines, d'une grande beauté, ainsi qu'il parait par quelques-unes queZambeck a fait graver dans sa description de cette bibliothèque. C'est, sans doute, sur ces dessins qu'ont été gravées les médailles qu'Octave de Strada, fils de Jacques, a données avec les vies des empereurs en 1615 et en 1629, et encore celles dont Pannini a donné les revers dans ses livres des jeux du Cirque et des triomphes ; cet habile homme se faisait un plaisir de communiquer ses dessins. » Jacques de Strada se lia, à Lyon, avec les artistes et les anti- quaires de l'époque et notamment avec du Ghoul et Grolier. Il leur a même consacré quelques lignes dans son Epitome des anti- quitez qu'il fit imprimer à Lyon en 1553, et qui fut traduit la même année par Jean Louveau, d'Orléans, œuvre assez-estimée