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448                 LA REVUE LYONNAISE
           Son étroite longueur que la Saône divise
           Nourrit mille artisans et peuples tout divers
           Et n'en déplaise à Londres, à Venise, à Anvers,
           Car Lyon n'est pas moindre en fait de marchandise.
           Je m'étonnay d'y voir passer tant de courriers,
           D'y voir tant de banquiers, d'imprimeur?, d'armuriers,
           Plus dru qu'on ne voit les fleurs par les prairies.
           Mais je m'étonnay plus de la force des ponts
           Dessus lesquels on passe, allant delà les monts
           Tant de belles maisons et tant de métairies.




            MAURUS VERTRIANIUS (MARCUS)

   Cet archéologue et amateur de numismatique ne nous est connu
que par Goltz qui le fréquenta dans son voyage à Lyon, vers 1560.
C'était aussi un jurisconsulte. IL séjourna quelque temps à Lyon
pour y surveiller l'impression de son Traité de Lingua latina,
in-8" sorti des presses des héritiers de Sébastien Gryphe en 1563.
« Nous croyons même, dit M. Breghot du Lut, dans ses Nouveaux
Mélanges, p. 58, avoir lu quelque part qu'il exerça à Lyon la
profession de correcteur d'imprimerie, comme tant d'autres savants
illustres l'ont fait à cette époque. »
   Maurus a publié aussi des Notes sur Tacite, imprimées et réim-
primées, à Paris, en 1608, in -f°, le Liber singularis de jure
liberorum. Venise, 1584, in-f°. Ses notes sur Varron sont esti-
mées et Fabricius, dans sa Bibliotheca latina, les qualifia d'éru-
dites. Dans un voyage en Italie, Maurus avait collationnê les
manuscrits de son auteur qui se trouvaient à Rome et à Florence.
   On ignore encore jusqu'à présent l'origine de ce savant et son
véritable nom. Il figure cependant dans la Biographie universelle ;
Moreri lui a consacré quelques lignes seulement dans son édition
de 1759 ; Baillet lui a donné place parmi les critiques grammai-
riens ; Saxius, dans son Onomastic (t. 111, p. 272), le désigne
comme Français.
   Hubert Goltz a porté le nom de Maurus sur la [liste des ama-
 teurs d'antiquités qu'il a connus à Lyon, et qu'il indique à la suite
 de son Julius César (Bruges, 1563).