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43G LA R E V U E LYONNAISE seille pas de passer l'hiver à Lyon. Ses hideux brouillards sont la terreur de tous les voyageurs. Zinzerling, pour écrire son Itinerarium s'est inspiré beaucoup des écrivains anciens et modernes et se plaît à les citer ; mais on regrette qu'il n'ait pas indiqué au moins les Chambres de mer- veilles qu'il a visitées à Lyon, comme il l'a fait pour celles des autres villes de France qu'il a décrites. Son Itinerarium a été réimprimé plusieurs fois à Strasbourg, Genève et Amsterdam. La bibliothèque de Lyon ne possède que l'édition d'Amsterdam, de 1649, qui est la meilleure et contient des vues des principales villes de France, assez finement gravées. Celle de Lyon est prise à Vaise et représente, au premier plan, le château de Pierre-Scize. MERULA ( P A U L ) Mèrula fut aussi un intrépide voyageur et visita l'Italie, la France, l'Allemagne et l'Angleterre. Né le 19 août 1558, à Dor- trecht, d'une famille distinguée, il mourut d'excès de travail à Rostock, le 20 juillet 1607 ; il remplissait les fonctions de biblio- thécaire à Leyde. Il publia, entre autres, un énorme volume de 1357 pages in-4°, sous le titre : Pauli G. f. P. N. Merulai cosmographie, generalis liber très. — Item geographise particularis liber quatuor quibus Eicropa in génère; speciatim Hispania, Gallia, Italia describunlur, Amsterdam, 1601 (V. à la Bibliothèque de Lyon). Dans ce volume, cinq pages sont consacrées à Lyon et l'auteur en a écrit l'histoire ancienne par des passages empruntées à tous les écrivains grecs et romains; il cite même deux inscriptions romaines, dont l'une concerne un sextum-vir augustal qu'il a lue dans un mur de l'église Saint-Pierre-le-Vieux. La table de Claude a fixé aussi son attention. La liturgie de l'église primatiale Saint - Jean fait aussi l'objet de son admiration, et il parle les œuvres de Symphorien Chainpier qui se faisait regarder par ses contempo- rains comme un savant historien, et celles de Guillaume Paradin.