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                   L E S C H A M B R E S DE M E R V E I L L E S                     433




                     VILLARS (BALTHAZARD,                    DE)


   Villars (Balthazard, de). Ce nom est inséparable de ceux de
Claude BelUevre et de Nicolas de Langes. Tous trois ont été de la
même famille et ont eu la même passion pour les lettres, les arts
et les sciences.
  Balthazard de Villars appartient à cette grande maison lyon-
naise dont M. de Terrebasse est en ce moment le savant historien.
Né à Lyon le 25 août 1557, il fut revêtu, en 1591, d'une charge
de conseiller au Parlement de Dombes, où il siégea à côté de son
père. Le 8 février 1582, il épousa Louise de Langes, fille de
Nicolas de Langes, seigneur de Langes, Laval, Dompmartin,
Vaise et Cuires, conseiller du roi, président et lieutenant général
en la sénéchaussée et siège présidial de Lyon, et premier président
du parlement de Dombes. Seize enfants issurent de ce mariage.
   « Il aimait, dit M. de Terrebasse, la société et la conversation des
gens de lettres, et fit, de bonne heure, partie de l'Angélique1,
réunion fondée par M. de Langes, dans la propriété de ce nom
dont hérita sa femme. Le savant conseiller du Parlement d'Aix,
Claude Fabri de Peiresc, logea chez lui en 1612, se complaisant
au milieu des livres et admirant les nombreuses et rares médailles
conservées par Villars dans sa maison de Beaulieu. Peiresc nous


  1
     Le cabinet de curiosités de Balthazard de Villars ne nous est connu que par
quelques lignes du conseiller Pereisc et par un passage du testament de Villars où on
lit les lignes suivantes : « Je donne à messire Hierosme de Villars, archevêque et
comte de Vienne, sa vie durant, l'usage de notre maison appelée de Beaulieu qui
est au-dessus des jardins de notre habitation, avec les meubles qui s'y trouveront,
non compris toutefois, les singularités, raretés, médailles qui se trouvent en
mon cabinet au bout de la galerie, priant ma femme de Vavoir pour agréable,
et mon grand horloge sonnant. Il disposa de ses livres en faveur de ses deux
gendres P . de Sève et H. de Chaponay et de sa Aile Glaire de Villars : mais rien
n'indique dans ce testament la destination qu'il donna à ses collections artistiques.
Mais on peut supposer qu'il les laissa à sa femme car cette dernière a écrit dans son
testament les lignes suivantes : « au partage cy-dessus ne sont compris tous les meubles
étant en la maison d'habitation consistant en vaisselle d'argent, bagues, joyaux, ta-
bleaux, tapisseries, tapis, etc., que L. de Langes veut être partagés par M. le pré-
sident de Sève pour ses enfants et ses filles de Chaponay et de Ghamagnieu (Test,
du U décembre 1627).
         DÉCEMRHI; 1882. — TI IV,                                            28