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                                          LES



      CHAMBRES DE MERVEILLES
                                           ou

              CABINETS D'ANTIQUITÉS DE LYON" ••
                            DEPUIS LA RENAISSANCE

                                      — SUITE 1 —




                          LANGES           (NICOLAS DE)
                                      —   SUITE   —




   Il est aussi un fait qui honore beaucoup la mémoire de Nicolas
de Langes, dont aucun historien lyonnais n'a parlé, et qui m'a été
révélé récemment par de nouvelles recherches /lans le fonds des
archives de Saint-Just conservées à celles du département; — je
veux parler du sauvetage fait par cet illustre magistrat d'une par-
tie du trésor et des archives du monastère de Saint-Just, lors de ]a
prise de Lyon par les calvinistes, en 1562 2. Jusqu'à aujourd'hui


   i V. la Revue lyonnaise, t. III, p. 413, et t. IV, p. 56, 149 et 300.
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     Quoique le baron des Adrets se fut rendu maître de toute la ville dans la journée
du 1 er mai, il ne s'empara du monastère de Saint-Just que le lendemain. Les chanoines
d'alors, moins braves que leurs devanciers qui avaient soulenu deux sièges contre les
habitants, n'opposèrent aucune résistance et s'enfuirent tous excepté quatre. Je ne
raconterai pas tous les excès commis par la soldatesque dans le monastère et même
dans tout le faubourg de Saint-Just ; ce douloureux récit se trouve dans « le Verbal et
information, faite par l'autliorité du roy Charles IX ». Les monuments les plus
beaux et les plus rares de toutes les époques périrent clans ce sac et on eut à regretter
surtout la destruction de nombreux tombeaux en marbre romains dans lesquels on
avait enseveli d'illustres personnages chrétiens. Le pillage dura plusieurs jours et ce