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               LES CHAMBRES DE MERVEILLES                                                      317
à la conservation des empereurs. La troisième inscription con-
cernait une femme chrétienne, Anthis, qui devint impie pour
avoir eu trop de piété. Dum nimia pia fuit, facta est impia,
 sans doute pour avoir refusé d'adorer les divinités du paganisme. »
    Mais que sont devenues ces inscriptions ? La Révolution a con-
 fisqué et vendu la maison des Trinitaires ; il est donc probable
que ces monuments ont été nécessairment brisés.
    En 1807, lorsque Millin publia son Voyage dans le Midi de la
France, le jardin des aiquteens avait disparu complètement.
 Voici ce qu'en dit cet auteur : « On nous avait dit qu'au bas du
Gourguillon, dans l'ancien jardin des pères de la Trinité, il y
avait quelques inscriptions. En effet, ce lieu était autrefois appelé
le Jardin des antiques, à cause du grand nombre d'inscriptions
qui y avaient été rassemblées par le président Bellièvre. Aujourd'hui
il n'existe pas même trace de ce jardin ; une partie est une place
absolument nue ou une cour dans laquelle on a établi un jeu de
boules. Nous en visitâmes inutilement avec soin tous les murs:
nous ne vîmes qu'un certain nombre de pierres ornées de mou-
 lures, mais sans aucune inscription ; les piliers qui soutiennent
 l'auvent de la boutique d'un chapelier sont formés de pierre
antiques et de fragments d'inscriptions » (t. I, p. 463).

                                          LÉOPOLI) JNiEPCE,
                               C o n s e i l l e r à la C o u r d ' a p p e l   de L y o n i

       (A suivre.)