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LES CHAMBRES DE MERVEILLES ': 305 lyonnais, se place aussi le célèbre Gruter Jean, en latin Gru- terus, Janus, né à Anvers en 1560, mort en 1627. Est-il venu lui-même à Lyon chercher ses notes pour la publication de nos inscriptions romaines qu'il a données dans son Corpus inscriptio- num, publié en 1701 à Heidelberg, vaste trésor qui a été encore enrichi par Graivius, ou les a-t-il simplement reproduites d'après Paradin ou d'autres écrivains? Ce fait est encore douteux. Quoi qu'il en soit, le grand monument élevé par Gruter à l'épi- graphie romaine est toujours consulté avec fruit et intérêt par tous ceux qui cherchent aux sources les éléments de leurs travaux. Gruter aimait aussi la poésie. Il a accordé, dans son livre: Delicise.poetarum gallorum, italoruh, belgicorum, etc., publié à Francfort de 1603 à 1612, une place distinguée au poète lyonnais Claude Rousselet, issu d'une famille des plus honora- bles de Lyon, dès le quinzième siècle et alliée aux Gondi. Gomme poète, on peut le mettre sur la même ligne que Dolet, Dorât, Nicolas Bourbon et Voulté, ses contemporains à Lyon, etM.Breghot du Lut, dans ses Nouveaux Mélanges, p. 362, ajoute que Gruter n'a pas jugé les epigrammes de Rousselet indignes de figurer parmi les meilleures productions des poètes latins modernes de France. Il en a inséré quarante-quatre dans ses Deliciss poetarum, entre autres celui-ci: IN FEMINARUM LEVITATE Pcnna levis, levis est pumex, levis aura, Sed ipsa feminea levius quid levitate vides. GOLNITZ (ABRAHAM) Nous arrivons maintenant à un autre archéologue étranger que nous trouvons aussi penché sur les ruines du vieux Lugdunum. C'est Abraham Golnitz, né à Danigtz. Au commencement du dix- septième siècle, dit M. Vachez auquel nous devons la belle traduction du livre que ce savant a- OCTORHB 1882. — T. IV. 20