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302 LA R E V U E LYONNAISE
et il mérite d'être consulté sous ce rapport. Ce curieux étranger
ne prenait pas seulement note des monuments épigraphiques, il
s'intéressait aussi à tout ce qui avait le cachet de l'antiquité, aux
statuettes, aux bronzes, aux lampes, à des amphores. C'est un té-
moin oculaire qui parle, et son témoignage a du prix. Il a connu
et figuré environ quatre-vingt-trois inscriptions. » Syméoni, pen-
dant son séjour à Lyon, se lia avec les savants alors nombreux
dans cette ville, entre autres avec Du Choul, et traduisit en italien
ses deux principaux ouvrages. Il recueillit aussi de nombreuses
médailles et le cardinal de Lorraine lui en donna une d'Auguste,
des plus rares. Plus tard, en 1557, il cita ses trouvailles dans
Ses illustres observations antiques du seigneur Syméoni, flo-
rentin, en son dernier voyage d'Italie de V an 1557. (Lyon,
Jean de Tournes, 1558, in 4° de 134 pages.)
On lit, entre autres, dans cet ouvrage : « Avant de partir de
Lyon, -— cité que j'estime plus ancienne que ce que plusieurs auteurs
ont escrit, — entre, plusieurs antiquitez, j'avisay deux beaux
épitaphes, l'un devant l'église Sainct Just et l'autre en la basse
court du prieur de Sainct Hirigny, autant dignes d'estre mis en
lumière comme de nostre temps l'on trouveroit peu de maris et femmes
qui, sans nul débat ou desplaisir eussent vescu, l'un, xxxm ans
vm mois et v jours, et l'autre xv ans in mois et xv jours ensemble.
D. M.
ET MEMORIOAE AETER
NAE A u R E L l A E C AT
TAE QJJAE VIXIT AN
N1S X X I I I I MENS
VIII DIEBUS V SINE
ULI.0 J U R G I O A U
R E L I A ET IRENEUS
POSUERE .
Inscription à Saint-Hirigny.
D . M.
ET MEMORIAE AETER
NAE G, LlBERTI DEC!