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228 LA R E V U E LYONNAISE précieuse peinture murale ; de sorte qu'il n'en resta pas le plus petit fragment. Prévoyant ce larcin, j'avais eu le soin de dessiner, en couleurs, la peinture mise à nu et d'en emporter de beaux mor- ceaux trouvés dans les déblais. Depuis cette époque, les habitants des alentours ne cessent de visiter les ruines du monument dé- couvert: AQOEDUC Presque au-dessous de cet édifice gallo-romain, qui semble re- monter au premier ou au second siècle de l'ère chrétienne, les fouilles, continuées méthodiquement, ont mis à jour un grand et bel aqueduc souterrain cintré, construit en briques romaines, haut de 2 mètres, large de plus de 1 mètre, destiné à fournir l'eau nécessaire à la ville. On l'a suivi sur une longueur de plus de 100 mètres. AMPHITHÉÂTRE Enfin on reconnaît à Beauclair les traces d'un amphithéâtre placé dans le communal, en dehors et à l'orient de la ville, sur le bord de la voie romaine. Il est probable qu'il était agencé en bois, omme cela se voyait en Italie; les gradins seuls étaient en terre. En examinant la topographie de Beauclair, j'ai retrouvé plu - sieurs caves, sur lesquelles poussent des coudriers, des églantiers et des aubépines. On remarque des débris de murs gallo-romaine, sur une grande étendue. J'ai recueilli dans ces débris, où de nombreux coups de pioche ont été donnés, deux lampes (lucernse) en terre, une lance en fer et quelques vases domestiques. Beauclair a dû disparaître au milieu du troisième siècle de l'ère chrétienne, lorsque des hordes de barbares , commandées par Crocus, incendièrent et renversèrent le temple de Mercure en haut du puy de Dôme, et détruisirent de fond en comble toutes les villes situées sur leur passage. La tradition raconte que l'église d'Herment, fondée en 1145, par Robert III, comte d'Auvergne, et dont tous les murs sont en