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158                      LA R E V U E    LYONNAISE

C'est le premier de la vallée du Rhône qui sera publié ; c'est aussi par suite du
grand nombre des assises représentées, par la multiplicité des faciès, le plus
important pour l'étude des terrains tertiaires moyens et supérieurs du Sud-Est de
la France.

  SOCIÉTÉ LITTÉRAIRE, HISTORIQUE, ET ARCHÉOLOGIQUE DE LYON. — Séance              du
14 juin 1882. — Présidence de M. Beauverie.
   M. Guimet donne lecture du récit de sa visite à Mgr Canaz, évêque de
Trichinopoli, et de son exploration du temple appelé le Petit-Seringam.
Mgr Canaz a fait partie de la vaillante cohorte des missionnaires français qui
ont lutté, de 1836 à 1840, pour ressaisir dans l'Inde l'influence qu'ils avaient
perdue, depuis la suppresion de l'ordre des Jésuites par Clément XIV, en 1774.
Quant au temple, dit le Petit-Seringam, il est situé dans l'îie du même nom. Il
est consacré au dieu Si va et se compose de six enceintes rectangulaires. Le sanc-
tuaire paraît être la partie la plus ancienne de l'édifice, et l'ordonnance générale
de la construction rappelle celle des temples de l'Egypte.
   M. Vettard lit une pièce de vers, intitulée : Là fin du rêve.
   Séance du 28 juin 1882. — Présidence de M. Beauverie.
   M. Xavier Brun donne lecture d'un travail intitulé : Une excursion au Mont-
 Cindre.
    M. le comte de Gharpiu-Feugerolles communique un curieux document inédit
sur les Guerres de la Ligue dans le Lyonnais, dans lequel on remarque notam-
ment les instructions données par le Consulat aux échevins Prost et Charbonnier,
qui furent envoyés, le 18 avril 1590, au camp de Grézieu, auprès du marquis
de Saint-Sorlin, commandant des troupes lyonnaises, pour le surveiller et tenir
la main à l'exécution des mesures rigoureuses ordonnées par le Consulat
 lyonnais.
    M. Vingtrinier lit une notice sur Louis-François Roubilliac, sculpteur lyon-
 nais, élève de Coustou, qui s'exila en Angleterre à la suite de la révocation de
 l'Edit de Nantes, et mourut à Londres, le 11 janvier 1762. Cet artiste est peu
 connu à Lyon, car c'est en Angleterre que se trouvent toutes ses oeuvres, parmi
 lesquelles il suffit de citer le célèbre mausolée de l'église de Westminster. En
 terminant, l'orateur exprime le vœu que le nom de Roubilliac soit donné à l'une
 des rues de notre ville.
    A la suite de cette lecture, M. Guimet rappelle que, l'année dernière, M. de la
 Chapelle avait proposé de réunir les œuvres de Ghinard dans une salle de nos
 musées. A cette collection on pourrait ajouter aussi les œuvres de Coustou, de
 Coysevox et de Roubilliac, l'artiste dont M. Vingtrinier vient de faire connaître
 la vie.
     Cette proposition est adoptée, et la Société nomme, pour étudier les moyens
  de créer à Lyon une galerie de sculpteurs lyonnais, une commission composée de
  MM. Guimet, de la Chapelle, Dissard et Vingtrinier.
    M. Vettard donne lecture d'une pièce de vers intitulée : Sursum corda, com-
  posée pour être lue à la réunion des anciens élèves de l'Institution des Chartreux.

                                                           A.   VACIIEZ.