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I, E S CHAMBRES DE MERVEILLES on CABINETS D'ANTIQUITÉS DE LYON DEPUIS LA RENAISSANCE — SUITE i — L'archéologie, jusqu'alors fort négligée, sinon tout à fait in- connue, fut donc cultivée avec succès à cette grande époque. Elle devint même l'étude favorite d'un grand nombre d'erudits dont les noms se sont conservés pour la plupart jusqu'à nous avec un grand honneur. On s'appliqua surtout à l'étude des antiquités gallo-romaines, car on avait enfin compris tout le parti que pou- vait en tirer l'historien pour ses travaux, de même qu'on s'était aperçu que c'est dans les chartes que se trouvaient les meil- leurs éléments des annales historiques. Faut-il citer les noms de ces érudits ? Qui ne connaît Symphorien Champier, Claude Bel- lièvre, Guillaume du Choul, Paradin, de Langes, Villars et bien d'autres dont je parlerai plus loin. A leurs côtés, s'asseyaient souvent d'illustres savants étrangers venus en France pour étudier sur place nos monuments, nos bibliothèques et même nos sites, et dont les récits de voyages, publiés après leur retour au pays natal, nous fournissent souvent de précieux renseignements. i Voir la Revue lyonnaise, t III, p. 413.