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                       BIBLIOGRAPHIE.                       483
    Faut-il, comme ont pu le croire quelques personnes,
voir dans ces documents mis au jour, des titres à invoquer
pour de nouvelles revendications ? Mais aujourd'hui, avec
le grand principe d'égalité devant la loi, qui régit les villes
et les communes, comme les individus, qui pourrait invo-
quer des privilèges et des franchises dérogeant au droit
commun ?
    Non, depuis le triomphe des grandip principes qui gou-
vernent aujourd'hui la société moderne, la chaîne des
traditions romaines, dont se prévalaient les citoyens de
Lyon, dans le préambule de la charte de \ 320, est rompue à
jamais. Toutes ces immunités ne sont plus qu'un souvenir
historique et ces titres retrouvés appartiennent en entier '
à l'historien. Ils lui aideront à comprendre la vie sociale
d'une époque où chaque concession nouvelle était un pas
de plus vers la liberté ; ils lui révéleront plus d'un aperçu
lumineux, plus d'un fait inconnu ou mal compris de
notre histoire civile, religieuse ou judiciaire.
    Bien des chapitres de cette histoire restent encore à
 écrire. Ainsi personne n'a abordé, jusqu'à ce jour, le côté
juridique de nos anciennes institutions lyonnaises ; per-
 sonne n'a étudié l'histbire des gardiateurs, ces officiers de la
 royauté, chargés de veiller au maintien des droits muni-
 cipaux, dont la ville de Lyon se montra toujours si jalouse.
 Sur ces points et sur bien d'autres encore, nos futurs his-
 toriens trouveront des renseignements précieux dans le
 Cartulaire de Villeneuve, aussi bien que dans les pièces de
 l'appendice ajoutées par l'éditeur. Voilà le vrai mérite de
 cette publication, voilà ce qui lui a valu surtout l'accueil
 empressé du monde savant, si bien que, dans quelques
jours, ce livre, épuisé, sera devenu le lot de quelques bi-
 bliophiles privilégiés.
                                          A. VACHEZ.