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 418                    HISTOIRE DE LYON.

  lel taurobolique dont notre Musée s'enorgueillit. Nous le répétons,
 c'eût été mieux do rapporter à sa place respective chaque inscrip-
 tion de prix, que de les amonceler toutes à la fin de l'Histoire où
 peu de lecteurs iront les chercher.
     Encore, des inscriptions resserées de cette manière devront-
 elles offrir un classement logique, si bien que celles qui sont
 relatives aux dieux et aux déesses, aux empereurs et aux fonc-
 tionnaires, aux prêtres et aux magistrats, aux arts et métiers,
 aux différentes corporations, etc., se trouvent rangées sous des
 numéros particuliers. Mais qui ne voit que cette répartition, pour
être faite avec soin et entente, demande beaucoup de temps et
de savoir ? La plupart de nos monuments épigraphiques n'exis-
 tant que dans les livres, et y étant reproduits avec des variantes,
quelquefois considérables, il y a nécessité de collalionner les
textes, de voir en quoi ils diffèrent, et de se prononcer. Ce
n'est pas tout: ces inscriptions, si elles ne sont accompagnées de
commentaires suffisants, ne peuvent être que d'une très médiocre
utilité pour la masse des lecteurs. Aussi, M. Alphonse de Boissieu,
qui s'occupe de publier, en un magnifique in-4°, tout ce qu'il
lui a été possible de recueillir, pour Lyon, d'inscriptions romaines
soit dans les livres, soit aux endroits où elles se voient encore,
a-t-il pensé qu'il fallait expliquer ces monuments épigraphiques, et
suivre un ordre rationnel dans le classement de tous ces intéressants
matériaux.
   Nous aurons ainsi sous les yeux, et en un seul volume, les
 pages les plus vivantes de l'histoire de Lyon, à l'époque pro-
prement romaine et aux premiers siècles chrétiens, car il
existe ici, bien qu'elles ne s'élèvent guère qu'à une trentaine,
des inscriptions chrétiennes qu'on a trop négligées, et dont on
n'a pas su ou voulu tirer parti.
   M. Monfalcon regrette que, malgré les efforts de Jacob Spon et
d'autres archéologues (page 146), on n'ait pas retrouvé l'iuscription
commémorative d'une statue équestre qui fut élevée à Tiberius
Antistius. Nous pouvons sur ce point faire cesser les recherches de
M. Monfalcon; en sa qualité de bibliothécaire du Palais-des-Arts,
il est obligé de passer tous les jours, plus d'une fois peut-être,