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                                   DU BUGEY.                                    357

s'abriter des populations, Montréal, Arbent, Brion,Blies,
Villars dans la Dombes, Poncin, la plus belle des résidences
seigneuriales du Bugey , le siège de leur chambre des
comptes. Ainsi que les comtes de Bourgogne , les Dauphins
de Viennois et les sires de Goligny, les Thoire avaient un
sceau sur lequel figurait un guerrier 5 cheval, tenant d'une
main une épée nue, de l'autre un bouclier, avec celte inscrip-
tion : Sigillum domini de Thoire. Celui des dames de Thoire
représentait une châtelaine sur un palefroi, un oiseau au
poing, ou bien, tenant une fleur.
    Etienne I, sire de Thoire, ayant épousé Agnès de Villars,
 héritière des sires de ce nom, les Thoire, devenus souverains
 de la Dombes, ajoutèrent à leur nom celui de Villars. Leur
 écu était bandé de sept pièces d'or et de gueules ; leur cimier
était un taureau ailé ; leur cri de guerre : Villars !
   Humbert I I , sire de Thoire, reçut d'Alix de Coligny, son
 épouse, les seigneuries de Cerdon et de Poncin ; Humbert III,
de Béatrix, fille du duc de Bourgogne, Arbent, Marlignat et
Montréal. Ces grandes alliances élevèrent les Thoire à l'apo-
gée de leur puissance.
   Les sires de Coligny brillent d'une égale splendeur. Leur
historien, du Bouchet, prétend qu'ils étaient issus des anciens
comtes de Bourgogne, par induction du prénom Mariasses,
commun aux deux maisons, et de leurs armoiries portant
une aigle d'argent couronnée, sur un champ de gueules (1).
A l'appui de celte assertion très probable, il nous a conservé
trois chartes que nous reproduisons en grande partie (2), car

  ( i ) « L'aigle d'argent eu champ de gueules que les comtes portaient de-
dans le grand estendard guerrier que l'on tenoit à Salins. »—Gollut, Mémoires
hisl. des princes de la Franche-Comte   de Bourgogne,   liv. H , pag. I 3 I .
  (•2) Donation par le comte Manassès à l'abbé de Gigny, des églises de Tré-
fort et de Marboz avec leurs dépendances, en 974 •
  Idcirco ego Manassès Cornes, tam pro nie ipso quani pru genitoie inco