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                                 nu BuciEY.                                 355
gnons d'un prince, ils guerroyaient pour leur propre autorité?
   Ce démembrement plaça la Bresse et la Dombes sous la
domination des sires de Baugé, de Villars et de Coligny ;
notre petite province fut plus morcelée ; elle seule compta
autant de maîtres que toutes les autres provinces du royaume
démembré.
   Nous allons les énumérer en fixant, autant que possible, les
limites de leurs seigneuries.
   Les sires de Thoire sont en première ligne. Ils avaient
leur château près de Matafelon, dans une position escarpée
au dessus de la rive gauche de l'Ain. Sous leur autorité était
toute la partie du Bugey, actuellement comprise dans l'arron-
dissement deNantua, à l'exception de cette ville et de son
territoire dont les prieurs étaient seigneurs et dépendaient de
Gluny, depuis la donation du roi Lothaire, (1) et à l'exception
de quelques fiefs, placés sur la frontière , et qui relevaient
soit des comtes de Bourgogne, soit, comme nous le verrons
ci-après, des comtes de Genevois.
   Cette maison de Thoire brille d'un vif éclat dansGuichenon;
ses possessions étendues, ses vassaux, ses alliances, ses4railés
avec les princes voisins ont été retracés par cet historien, qui
s'est appliqué à faire revivre cette puissante famille, éteinte
depuis des siècles. Toutefois, sa grandeur ne date que du XII e
siècle, car, au XI e , nous voyons près d'elle la noble maison
de la Baulme, qu'une charte (2) de Tan 1086 montre l'é-


  ( i ) DuRivail nous a induit en erreur dans l'interprétation de cet acte de Lo-
thaire, roi de France. Le titre de saint Maurice de Vienne dont nous avons
argumenté n'émane pas de ce monarque, comme le prétend cet historien, mais
de Lothaire et d'Hugues, rois d'Italie. Cette rectification ne nous semble pas
affaiblir le commentaire placé à la lin du paragraphe V .
  (2) Nolum sit omnibus quod anno M. L X X X V I Hugo venerandus abbas
noster pacem fecit cum domno Hugone de Balma milite, tali pacto ut se iu-
vincern défendant, et bona eorum manu teneaut contra omnes, salvis, a parte