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I>K LA VILLE DE LYON. 343 XVIII. MAISON RICHARD. Nous avons, l'an dernier, manifesté notre opinion sur ce mo- nument privé, avec la plus rigide impartialité : si nous nous trouvâmes, a regret contraint par le devoir de constater le décousu de l'ensemble, la condition fâcheuse d'étages super- posés sans hauteur sensiblement décroissante, nous avons d'ail- leurs largement dédommagé de ce qu'une critique ferme el libre pouvait avoir d'amer pour eux, et l'ordonnateur des travaux et l'artiste éminent qui les a dirigés. La pensée toute historique qui a inspiré le premier et par suite de la quelle il a voulu faire de sa demeure une sorte de panthéon des gloires lyonnaises, les soins particuliers que le second a donnés aux détails de son œuvre, la richesse d'imagination dont il a fait preuve, ont trouvé l'éclatante justice que nul, moins que nous, n'était disposé à leur dénier. Ainsi, nous avons loué la tinesse de l'ajustement, le modelé des figures, le luxe de l'ornementation. — Nous maintenons nos réserves et nos éloges sans la moindre restriction, sans tempérer le blâme et sans renchérir sur la louange. Les commentaires explicatifs nous mèneraient un peu trop loin. Effet général fort peu en har- monie avec la dépense d'art, de matériaux et d'argent, effet de détails satisfaisant. L'architecte de M. Richard est un hom- me de beaucoup de talent, dessinant à merveille ; s'il n'a point calculé d'avance sa masse comme nous l'aurions désiré, qui nous répondra qu'en cela il ne s'est point conforiné au goût particulier du peintre honorable qui le mettait à l'œu- vre ? — Quatre niches de la maison Richard attendent en- core leurs statuettes.