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                   DE LA VILLE DE LYON'.                    331

et ajustement bien entendus, effet particulier heureux , mais
effet général déplorable, parceque l'entourage est mal compris,
parceque ces persounages sont trop petits pour les immenses
dais qui les dominent, et semblent comme écrasés par eux,
parcequ'il n'y a ni harmonie ni proportion entre le cadre et
le tableau, entre les sujets et l'ornementation qui las enve-
loppe. Cependant ajoutons qu'on pourrait désirer plus d'onc-
tion dans les figures.
    L'autel majeur s'est enrichi d'une croix fixe et de six can-
 délabres d'or moulu dont je ne puis nier l'éclat. Les deux
croix processionelles, posées derrière le sacrificalorhim et
el par lesquelles la basilique primaliale el les basiliques de
Saint-Nizier et de Saint-Just symbolisent la réunion de
l'église grecque à l'église latine, prononcée dans le concile
Å“cuménique de MCCXLVIÃ, assemblé dans Saint-Jean de
Lyon, ces deux croix viennent d'être remplacées par deux
autres croix de style romano-byzantin transilionnel (XIII0
siècle commençant), c'est-à-dire du môme âge que l'étage in-
férieur de l'apside delà basilique. L'une d'argent, du côté de
 l'Évangile, représente l'église grecque ; l'autre d'or, du cô!é
 de l'Épître, représente l'église latine. C'est une excellente
pensée sans doute ; mais elle serait plus excellente peut-être
si on avait songé qu'il eût été plus naturel, plus historique
encore de rappeler f église grecque par la croix grecque aux
 branches de longueur égale.
    La pensée de dégager le chevet de Saint-Jean , aux dépens
du palais archiépiscopal actuel qui céderait sa place à un
jardin, et dont la destination passerait à la nouvelle Manécan-
 terie, semble devenir sérieuse et prendre quelque consistance.
 Oh ! que l'on s'occupe plutôt d'exhumer cette belle el majes-
 tueuse apside, que d'en changer le caractère par des flèches et
des toits pointus qui jurent avec les horizons lyonnais. —
Mais, aujourd'hui, on veut la flèche coule nue coule, on