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                   DE LA VILLE DE LYON.                    327

senler ici que sa période de dignité, de tempérance et de
chasteté, toute l'inspiration de cet âge s'était épuisée dans
ces fenêtres que nous admirions naguère encore et que nos
yeux cherchent vainement aujourd'hui. Hélas ! tout eslfracassé :
l'église de VObservance ne revit que dans notre co&ur, dans l'ex-
cellent ouvrage de M. Pavy et dans Lyon ancien et moderne.
11 ne reste debout que la chapelle des Bonvisi et celle dite de
Saint-Louis faile en partie de débris antiques que sans doute
on ne tardera pas à balayer du sol.— Oh ! qui viendra jamais
dédommager la foi et l'art lyonnais de celte irréparable ruine!
Quelle signification morale aura désormais ce quai où la mé-
moire du Bon Allemand vit toujours dans la tradition popu-
laire ; quelle histoire aride et nouvelle du développement ma-
tériel d'une École vétérinaire remplacera ce culte sacré, celte
douce et vieille histoire 1 — Ordonnateurs de cet acte inexcu-
sable de barbarie, sachez bien que ce n'est jamais sans péril
pour le cœur des populations, qu'on sacrifie un intérêt moral
a un intérêt matériel, qu'on rase une église ou qu'on jette au
vent, les cendres d'un cimetière.


                              II.


             EGLISE DE SAINT-PIERRE-DE-VAISE.



    La reconstruction de l'église de Saint-Pierre-de-Vaise,
 quoique marchant avec une intelligente activité, est toutefois
 trop peu avancée encore pour qu'il nous soit possible de
 constater les conditions du nouveau monument. D'après les
 projets qui nous ont été indulgemmenl soumis el les travaux
 exécutés, d'après s-urloul la juste confiance que nous inspire
l'architecte chargé de cette œuvre importante, nous avons