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DE SAINT ISIDORE DE SÉVILLE. 31Ô Parmi les quelques Lettres que nous avons d'Isidore, il y en a une qui esl adressée à Helladius et aux autres évoques assemblés pour juger un prêtre de Cordoue tombé dans un péché d'impureté. Il est d'avis qu'on le prive à tout jamais du litre et des fonctions du sacerdoce, et qu'il passe dans les larmes de la pénitence le reste de ses jours (1). VI. Les ouvrages ascétiques d'Isidore sont assez nombreux, mais peu variés et môme fatiguants. Par exemple les deux livres des Synonymes que Braulion, alors seulement Archi- diacre, lui avait demandés, et qu'il lui envoya avec une lettre où il parle de ses souffrances physiques; ces deux livres, qui forment une espèce de dialogue entre l'homme et la raison, répètent à satiété, sous une inépuisable synonymie, des cho- ses que l'on goûterait si elles n'étaient présentées qu'une fois. Le livre du Mépris du monde que les savants n'attribuent pas tous à Isidore, est presque entièrement tiré des Synonymes. Il faut porter le même jugement de la Règle de vie. C'est peu de chose que diverses œuvres morales, parmi lesquelles se trouve une prose alphabétique, intitulée : Lamentation de pénitence. sur celui des Sentences. Les rubriques sont en rouge et les capitales coloriées. Il vient de la Bibliothèque de l'Ile-Barbe. Les derniers feuillets ont été altérés par le temps et par l'humidité. Le volume présente d'abord une compilation sur les devoirs ecclésiastiques, laquelle est faite avec des chapitres de saint Jérôme, de saint Augustin, de saint Prosper, de saint Grégoire-le-Grand et de saint Isidore ; vient ensuite l'ouvrage de l'évêque de Séville, tel que nous l'avons. Il porte pour titre : In nomine Dni incipit liber scds ex génère Oficioru Domino meo et Di servo Ful- geneio epo /«'doras. Les abréviations de ce titre sont indiquées par un trait (—) superposé. Ce manuscrit, encore, peut offrir quelques variantes, mais il est moins correct pour le sens que celui des Etymologies. {.) Pag. 486.