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314 ÉTUDE SUR LA VIE ET SUR LES 1ÃCIUTS lieu de s'élever. Les inégalités sociales disparaissaient sous l'in- flexible niveau de la règle et de la fraternité monacale qui consacraient, non pas, suivant les rêves modernes, l'abaisse- ment de tous au profit de quelques-uns, mais l'abaissement de tous au profit de tous. Les Religieuses s'occupaient également au travail des mains, à des ouvrages de laine qu'elles échangeaient avec les moines contre les objets nécessaires à la vie. Elles habitaient loin des hommes, et quand d'utiles rapports voulaient qu'ils approchas- sent de leurs monastères, c'étaient seulement de respectables vieillards que l'on admettait; encore n'allaient-ils que jusqu'au vestibule (1). Isidore parle ensuite des Pénitents. Us coupaient leurs che- veux, et se couvraient d'un cilice; on répandait de la cendre sur leur tête pour les faire souvenir qu'ils n'étaient que pous- sière et qu'ils retourneraient en poussière. L'auteur enseigne que par la pénitence on obtient la rémission des péchés commis après le baptême, si grands que soient ces péchés. Les clercs faisaient leur pénitence devant Dieu, les laïcs devant l'é- voque (2). Lorsque l'évêque bénissait une vierge consacrée à Dieu, il lui mettait un voile (3); il ne recevait au rang de veuves que les femmes âgées de quarante ans (4). De là , Isidore passe à quelques points de dogme ou de li- turgie, et traite de la foi et des sacrements. Cette fin des Offices n'offre rien de spécial (5). (i) De Offic,ibîd. (2) Ibid., cap. 16. (3) Ibid., cap 17. (4) Ibid., cap, 18. (5) On trouve à la Bibliothèque de Lyon un manuscrit des Offices ecclésias- tiques; il est sur vélin, à d«ux colonnes, et parait dater des premières années du XI e siècle. Nous pouvons faire les mêmes observations sur ce manuscrit que