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                      DE SAINT ISIDORE DE SÉV1IXE.                              303

  Loi sont remplacés par les sacrifices du corps et du sang de Jé-
  sus-Christ, que les néoménies ont cessé, et qu'il est l'heure
 d'ouvrir les yeux au soleil du Messie; mais tout cela, je le ré-
 pèle, n'a rien que de froid et d'aride.
     V. Parmi les ouvrages de discipline, le plus considérable
 c'est celui des Offices, et l'auteur l'écrivit à la requête de son
 frère Fulgentius, prenant çà et là dans les anciens auteurs,
 quelquefois môme reproduisant leurs propres expressions (1).
 Un pareil ouvrage est aussi consolant qu'instructif pour les chré-
 tiens, car on y retrouve bien neltemeut dessinés tous les princi-
 paux rilsdu catholicisme, l'usage des hymnes et des prières,
 le sacrifice de la messe, avec la consécration sacramen-
 telle (2), les jeûnes et les abstinences à des jours fixes, le
 culte des martyrs (3), les veilles saintes, les aumônes et les
 pieuses supplications pour le repos des fidèles trépassés (4),
 et tant d'autres cérémonies qui remontent aux apôtres, par
 une constante tradition. Yoilà ce que renferme le premier li-
 vre (5). Quant au second,il est plus curieux encore, s'il se peut ;
c'est une précieuse mine pour l'histoire delà disciplineecclésias-
 tique. Tous ceux qui remplissent quelques fonctions du saint
 ministère sont désignés sous le nom de clercs, parce que le
 Seigneur doit-être leur héritage, leur xXnpoç, comme dit le
grec. Il leur est donc rigoureusement enjoint de vivre sevrés de
joies et de plaisirs profanes, des festins et des spectacles du mon-

   (i) Pag. 391, édit. de du Breijl.
   (2; Panis quem frangimus corpus CÙristi est. De Offic. I, 18.
   (3) De Offic. I, 34. Isidore est ici d'une sagesse et d'une précision dogmatiques.
   (4) Sacrificium pro defunctorum fidelium requie offerri, vel pro eis orari,
quia per totum hune orbem custoditur, credimus quod ab ipsis Aposlolis tra-
dilum sit ; hoc enim unique catholica tenet Ecclesia, quae nisi crederet fideli-
bus defunctis dimitti peccata, non pro eorum spiritilms vel eleemosynam
taceret, vel Deo sacrificium oflerret. Ibid., cap. XYI1I.
   (5) Le 4°" chapitre parle des masques; il est curieuv.