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19G DE LA CHUTE DE L'HOMME mande qu'à ne pas être dépassé ; quand l'homme ne lui de- mandera plus de répondre par le plaisir au désir infini qui l'agite, ses organes reprendront toute leur solidité, et quand la nature lui sera soumise, toutes ses lois viendront lui ap- porter le tribut de leurs forces ; Septièmement enfin, du bonheur qui remplira l'ame par sa réintégration dans l'état normal de sainteté, par la paix intérieure qui se répandra dans ce sein tumultueux et dé- chiré, et par ce doux et indicible amour remplissant l'heureux cœur en union avec Dieu. Ainsi, le remède nécessaire à l'homme se trouvera com- posé des sept dons du Saint-Esprit. De sorte que, chacun de ces dons, ou des éléments de ce merveilleux breuvage, agira en particulier sur chacune des facultés de l'homme pour pro- duire une guérison générale. Quelle que soit la manière dont on nomme ces sept dons qui constituent la grâce , sagesse , conseil, force, piété, science, prudence et paix du cœur, ils se résument en trois principes déterminants : la lumière, la joie, et la force. La lu- mière, qui nous montre le bien ; la joie, qui nous le fait cher- cher ; la force, qui nous le fait accomplir, t a vérité nous fait connaître, le plaisir nous fait aimer, la force nous fait agir. Ne parlez pas du peu de secours que la grâce apporte aux différentes facultés de l'homme, toul-à -1'heure vous allez craindre qu'elle leur en apporte trop ! Car faut-il encore que la lumière ménage ses clartés, que la joie mesure ses traits, et que la force suspende son action. Tout en ne voulant qu'éclai- rer l'intelligence, en ne voulant qu'avertir l'amour, en ne voulant qu'aider la volonté, elle pourrait inonder le cœur et entraîner la liberté. Enlevé par l'inspiration, l'homme accom-