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                   ET T)E SA RÉPARATION.                   187

champ. Tous deux ont travaillé, c'est tout ce qu'il fallait. Le
travail est une avance faite à Dieu, et tout bien, la bénédic-
tion qu'il y attache.
   L'homme, comme le disait Malebranche, n'est point à lui-
môme sa sagesse et sa lumière, il y a une raison universelle
qui éclaire toutes les raisons, une substance intelligible com-
mune a tous les esprits, substance immuable, essentielle, di-
vine, dont tous les esprits se nourrissent, sans rien diminuer
de son abondance. Complétant cette vue ontologique de Ma-
lebranche. nous ajoutons, l'homme n'est point à lui-même
sa force et son amour, il y a un amour intelligible, immua-
ble, essentiel, divin, commun à tous les cœurs, amour don!
tous les cœurs et toutes les volontés se nourrissent, sans rien
diminuer de son abondance.
   Ainsi, lorsque l'amour entrera dans notre cœur, il nu
nous sera pas plus difficile d'en reconnaître la source que
lorsque la lumière rationnelle entre dans notre esprit.
Premièrement, Dieu fournit donc la substance de notre
esprit et de notre cœur, puisque toute substance ne peut
venir que de l'absolu ; secondement, il produit donc tous
les phénomènes qui sont en nous, puisque tout ce que
l'homme en peut connaître, c'est qu'il les occasionne par
le vouloir. La volonté est à l'homme, le pouvoir est à Dieu.
   Cette observation étant faite, voyons ce qui se passe à cet
égard dans le sein de l'homme.


   Malgré l'infirmité qui l'afflige, l'homme n'espère-t-il pas
toujours en un surcroît de bonne volonté pour pratiquer le
bien? Et si son attente était constamment trompée, pour-
quoi compterait-il constamment sur ce secret secours?
   N'arrive—t-il pas souvent que la volonté retombe en quel-
que sorte sur elle-même, comme épuisée et perdue, et que