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Ã8i DE LA CHUTE DE LHOMME ture, voyons si en effet, par l'observation, nous la retrouve- rons comme secours envoyé a l'ame humaine. Nous passe- rons ainsi de la démonstration ontologique h la preuve psycho- logique. CHAPITRE XVI1. PAR L'OBSERVATION RETROUVE-T-ON L'ÉLÉMENT DE LA GRACE DANS LA NATURE HUMAINE ? Avant de voir comment Dieu produit en nous ce fait qu'on appelle la grâce, examinons comment il est vrai aussi que Dieu produit en nous tous les autres faits. D'abord, n'oublions point que ce n'est pas nous qui nous donnons notre substance. Si quelquefois nous nous imagi- nons que les propriétés de notre ame, comme la clarté de l'intelligence, la certitude de la raison, l'énergie de la liberté inorale, les bonnes dispositions du cÅ“ur, et enfin la grande puissance d'amour surgissent en nous par notre propre et unique pouvoir, cela tient à une illusion assez ordinaire aux esprits qui réfléchissent peu. Ce qui nous trompe a cet égard vient de ce que Dieu, n'opérant l'acte qui est dans la sphère de l'homme, que lorsque celui-ci l'a provoqué par l'acte de sa liberté, la fidélité môme avec laquelle les lois établies par Dieu répondent à l'appel de la volonté, de l'homme, l'habitue à croire qu'il en est lui-même le producteur réel. Ainsi, c'est une loi de notre nature psychologique que les idées se présentent à notre esprit lorsque nous voulons y être attentif. Ce n'est pas nous qui faisons l'idée, puisque nous