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166 DON PLAN DASSOCIATION UNIVERSELLE, ETC. tout-à -fait séparé, voilà pourquoi j'ai osé me démettre d'un beau titre par l'ambition d'un litre plus flatteur encore. Mais vous avez bien voulu me tendre la main et vos suffrages ont justifié ma témérité. Permeltez-moi de m'énorgueillir de l'honneur de partager tous vos travaux, et de l'espérance de prendre un jour une place dans les derniers rangs de l'asso- ciation scientifique universelle. Plein de foi dans les progrès de l'humanité, je ne doute pas que, dans les travaux scientifiques comme en toutes choses, l'ordre succédera au désordre et l'association à l'isolement. Si je ne m'abuse, déjà de toule part j'en vois les indices pré- curseurs. Je les vois dans ces comptes-rendus de plus en plus exacts et réguliers, dans ces journaux scientifiques qui s'échangent entre toutes les grandes Académies; je les vois dans ces congrès spéciaux, où des savanls d'une môme classe, des historiens, des médecins, des géologues se donnent de toule part rendez-vous pour se communiquer, et pour concerter leurs travaux; je les vois surtout dans ces congrès généraux s'assemblant chaque année en France, en Allemagne ou en Italie, sur la frontière d'un peuple voisin, afin d'atlirer à eux les savanls étrangers. Le jour n'est donc pas loin, Mes- sieurs, où s'élendra sur le monde entier une immense hié- rarchie scientifique, qui aura pour racines les Académies de province avec leurs correspondants, et pour tôle un congrès annuel composé de l'élite de toutes les grandes Académies du monde. Le jour n'est pas loin où de vigilantes sentinelles, distribuées de distance en distance sur tous les points du globe, signaleront immédiatement à la science tous les phé- nomènes remarquables de l'ordre physique et de l'ordre mo- ral, et où l'intelligence humaine marchera, enfin, avec toules ses forces réunies à la conquête de la vérité ! F. BoUILLIER.