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ICO        D'UN PLAN D'ASSOCIATION UNIVERSELLE

tion scientifique et la suprématie de l'Institut de Paris, en
vue du grand intérêt de la découverte de la vérité. Jamais
vous n'avez éprouvé contre Paris et ses grandes institutions
ces mauvais sentiments de jalousie que des hommes du passé
s'efforcent d'exciter et d'exploiter encore dans le fond de
quelques-unes de nos provinces. Car, vous le savez, Paris est
la plus haute expression du cœur et de l'esprit de la France;
la splendeur de Paris en tout genre, dans les lettres et les
sciences, comme dans les monuments est la splendeur de la
France tout entière. Imaginez, si vous le pouvez, que la lige
soit jalouse de la fleur et du fruit qu'elle a porté, ou bien les
membres du cœur et de la tête, et vous n'aurez rien imaginé
de plus insensé que l'antagonisme de la province contre Paris
ou de Paris contre la province. Paris, c'est notre œuvre à tous,
c'est le brillant produit des idées, des talents et des richesses
de toute la France, c'est l'enfant bien-aimé sorti du fond de
ses entrailles qu'elle montre au monde entier avec le plus
 noble et le plus légitime orgueil !
   Cette organisation des Académies de province ne doit pas
seulement s'appliquer à la France, mais à tous les pays du
monde civilisé. Partout il faut concevoir celte même organi-
sation scientifique, c'est-à-dire des Académies locales se re-
liant à une Académie centrale d'où leur viendrait une direc-
tion et une impulsion commune.
   Mais si les Académies centrales ne se reliaient aussi les
unes aux autres, l'unité et l'harmonie ne seraient encore que
partiellement établies dans le domaine de la science, et l'as-
sociation scientifique manquerait de son couronnement. Un
congrès rassemblé chaque année dans une des capitales de
l'Europe, tantôt à Berlin, tantôt à Vienne, tantôt à Londres,
tantôt à Saint-Pétersbourg, tantôt à Paris, voilà quel serait le
lien entre ces Académies centrales. A ce congrès toutes les
grandes Académies du monde savant enverraient leurs dépu-