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EPIXETIN ARTISTIQUE. i&!>
Plusieurs de nos artistes aimés du public , Messieurs Grobon, lionne-
fond , Genod , Trimolet et ï h i e r r i a t , ont manqué cette année à l'exposi-
tion ; on regrette de ne pas y avoir vu les portraits de M. Lanrasse, qui
n'ont pu être terminés à temps. M. R o b e r t , le sculpteur, dont la restauration
de Saint-Nizier absorbe tous les instants, n'a rien exposé. M . Chavanne, dont
le livret annonçait une Erigone, a fait aussi défaut. M. Henri Brun a complété
son exposition par une très bonne statuette, celle de sa mère. La pose eu est
beureuse, pleine de simplicité et de calme, et l'arrangement du costume et
des draperies d'un goût parfait. Ce morceau est, selon nous, d'une bonne
composition et d'une exécution irréprochable. C'est l'une des meilleures cho-
ses de ce sculpteur, qui vient d'aller demander à l'Italie le complément de
son éducation artistique, et puiser de nouvelles inspirations devant les chefs-
d'œuvre de l'antiquité.
Il nous a été donné de voir, dans les ateliers de M . Fabisch, une Vierge que
cet artiste vient d'exécuter en marbre, pour l'église nouvellement restaurée
de la Guillotière. Ce qui nous a surtout frappé dans celte composition, c'est
la simplicité et la noblesse des draperies, la grâce naïve et l'angélique chas-
teté de la Vierge. En donnant à la servante du Seigneur une extrême jeunesse,
M . Fabisch s'est conformé au texte des Ecritures, plus scrupuleusement que la
plupart des artistes. Nul doute que ce morceau n'eut été admiré à I'EXPOSITIOS,
s'il eût pu être terminé quelques semaines plus tôt.
— Nous apprenons de source certaine que Mgr le cardinal de Bonald, a
toujours la pensée de dégager le chevet de l'église de Saint-Jean, et qu'il est,
à cet effet, en voie d'arrangement avec le propriétaire de la maison llérault.
M. Baussant, architecte, est chargé des plans de celte importante restaura-
lion, dans laquelle l'archevêché actuelle doit disparaître pour faire place à un
jardin qu'enfermerait une grille, tout autour de la belle abside romane. Nous
ne pouvons que féliciter notre archevêque d'attacher son nom à la régénéra-
lion de notre métropole. Elle figurerait ainsi admirablement bien dans le
paysage et serait le plus bel ornement que les quais de la Saône puissent pré-
senter à l'œil du voyageur.
BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.
COUKSES ARCHEOLOGIQUES ET HISTORIQUES DANS T,E u É r À R T E M E X T DE L ' A I N , p t l L
M. SIRAND,, juge au tribunal civil de Bourg; ibid. imp. de MILLÃET-BOTTIEK.
in-S, tiré à 100 ex.
Avons-nous besoin de relever le mérite qu'il y a dans ce dévouement à l;i
science et dans ces patientes recherches, qui vont disputer aux ravages du
lemps les précieux débris d'une nation morte, d'une civilisation éteinte? Si ce
dévouement n'est pas compris de beaucoup de gens, il l'est du moins d'un cor
lain nombre d'esprits cultivés, et sans doute que leur suffrage suQit aux anti-
quaires comme M, Sirand pour les dédommager de leurs travaux.
Ces Courses archéologique* et historiques ne sont que la première partie d'une
publication qui s'étendra suivant l'abondance des matériaux? et l'auteur n'a
tiré son livre qu'à cent exemplaires numérotés.
Tout d'abord, nous aimons à remarquer que M. Sirand a dédié son livre Ã
M. Grégory, Conseiller à la Cour royale de Lyon; c'est l'avoir mis sous une
sorte de patronage bien digue de cet honneur et d'autant plus capable d'ap-
précier ces recherches que l'éditeur de l'ilippini, le traducteur de Pielro
Cirneo, prépare sur les Origines corses, un livre où se présenteront des travaux
analogues.
Dans ses Courses, qui sont au nombre de six, M. Sirand a exploré le bas
lUigey, Saml-Yuihus et les n u i r o n s de I.agnieu, la ville de bourg et son